Pouvez-vous nous présenter votre domaine et votre approche? Raphaël Bérêche. – «Mon frère Vincent et moi exploitons un domaine familial niché au cœur de l’un des trésors de la montagne de Reims: le premier cru de Ludes. Nous abordons chacune de nos cuvées dans une logique de vin plutôt que de bulles, en privilégiant le terroir, le travail du vignoble et le processus de vinification. Nous essayons également d’inspirer et de motiver autant que possible la nouvelle génération à s’inscrire dans cette approche d’artisanat d’exception, notamment grâce à un événement qui fête ses dix ans en 2020: le Printemps des Champagnes.
À quoi peuvent s’attendre les participants du dîner de ce soir chez Léa Linster? «Tout d’abord, il ne s’agira pas simplement d’un accord mets-vin, ou dans ce cas mets-champagne, car j’ai vraiment envie de faire valoir cet aspect du vin de Champagne au-delà des bulles. On va beaucoup parler de terroir et s’amuser à appréhender la texture, la longueur en bouche, la sapidité et les arômes de nos champagnes en accord avec les mets du chef Louis Linster. Pas de ‘bling bling’, mais beaucoup de sensibilité. J’ai en outre hâte de faire découvrir la cuvée Mailly 2013 Grand Cru en 100% pinot noir qui apporte, depuis le nord de la montagne de Reims, une profondeur et un côté tellurique tout à fait uniques!
Quels sont les rêves d’un artisan viticulteur tel que vous? «J’ai tout d’abord des rêves professionnels évidemment, qui touchent à notre terroir. J’aimerais travailler encore plus de grands crus en propriété, mais aussi m’essayer à travailler le Trousseau, un cépage jurassien super intéressant, qui s’approche d’un pinot noir tardif et rustique. Sinon, un accord mets-vin avec le chef Yannick Alléno, qui s’intéresse lui aussi de près aux textures et aux longueurs en bouche, me plairait beaucoup...
Vous avez sûrement un «guilty pleasure»? «Le chocolat de chez Bonnat et la Chartreuse du village de Voiron, en Isère. J’avoue que j’aime bien avoir ces deux produits délicieux à disposition, surtout quand je voyage!»