Les chercheurs du Sparc (de gauche à droite), Johann Fuchs, Bhavani Shankar MRR, Thomas Feuillen et Gabriel Tedgue Beltrão (IEE) expliquent au Premier ministre, Xavier Bettel (DP), le fruit de leur travail.  (Photo: Ahmed Abdelnaser Elsayed Murtada)

Les chercheurs du Sparc (de gauche à droite), Johann Fuchs, Bhavani Shankar MRR, Thomas Feuillen et Gabriel Tedgue Beltrão (IEE) expliquent au Premier ministre, Xavier Bettel (DP), le fruit de leur travail.  (Photo: Ahmed Abdelnaser Elsayed Murtada)

Grâce à la miniaturisation des composants électroniques, les radars s’intègrent dans les voitures, les téléphones et beaucoup d’autres objets du quotidien. Des chercheurs du Sparc au SnT ont présenté leurs activités à l’European Convention Center dans le cadre du Partnership Day.

Un «radar» n’est plus toujours un «radar» comme on l’imaginait autrefois. Développés pour une utilisation militaire, les radars, produits de niche, sont de plus en plus présents autour de nous, comme des capteurs domestiques. Tout l’enjeu consiste à trouver des cas d’usage qui s’adaptent à cette nouvelle demande et à les miniaturiser jusqu’à pouvoir les intégrer dans des smartphones.

En plus d’être très coûteux, les radars étaient initialement «conçus pour détecter de gros objets rigides et distants, tels que des avions et des voitures. Par conséquent, ils n’ont pas la sensibilité et la résolution nécessaires pour détecter des mouvements complexes dans le cadre des exigences d’un appareil portable grand public», selon l’étude publiée par Jaime Lien, ingénieur de recherche, et Nicholas Gillian, ingénieur logiciel chez Google Advanced Technology and Projects.

Un appui pour le secteur du biomédical

Intriguant à première vue, le Wireless Vital Sign Monitoring (WVSM) est la première démo visible sur le stand du Sparc, ce jeudi au Centre des conventions de Luxembourg, pour la journée des partenariats du SnT, qui réunit chercheurs et industriels. Le WVSM permet de connaître les signes vitaux d’un individu, son rythme cardiaque et sa respiration, sans aucun contact, grâce à un radar à haute fréquence.

L’objectif est simple: aider le secteur biomédical. L’emploi de ce type de radar pourrait éviter l’ajout de capteurs sur les nouveau-nés qui se retrouvent déjà dans une situation stressante. Cette application peut également suivre la santé d’une personne sans qu’elle soit obligatoirement surveillée par une caméra, ce qui serait une véritable avancée pour l’intimité des patients dans le milieu médical. Testées dans un laboratoire aux Pays-Bas, les ondes des radars présentent moins de risque que celle d’un smartphone, assurent les chercheurs.

Pour réaliser cette innovation, le Sparc s’est inspiré du «in cabin monitoring» (aussi disponible sur leur stand). Réalisé en partenariat avec IEE, ainsi que le projet «people counting privacy», le mécanisme de ses inventions avait déjà été .

Améliorer la sécurité, améliorer notre quotidien

Ancien chercheur chez Mitsubishi Electric Research Laboratories (MERL), Thomas Feuillen a récemment rejoint l’équipe du Sparc. Il a réalisé le Seamless Security dans le but de simplifier la sécurité dans les aéroports ou dans les salles de concert en évitant une fouille individuelle.

«Ici, le but est de combiner un radar et un Lidar (aussi appelé “time of flight sensor”) pour obtenir une estimation précise de la réflectivité (des ondes électromagnétiques envoyées par le radar) sur des personnes afin de détecter la présence d’objet métallique», explique-t-il. Pour simplifier, le Lidar ne sait pas à lui seul détecter la présence d’un objet métallique, le radar peut, mais avec une résolution plus basse. En combinant les deux capteurs, il est possible d’obtenir un système fiable, performant et faible en coûts.

Les curieux qui se seront prêtés à l’expérience ont pu constater que l’objet métallique présent dans la zone scannée apparaît comme une anomalie. Il vire au jaune alors que le reste de l’image demeure grise.

Comme l’intelligence artificielle, le radar peut simplifier de nombreuses tâches du quotidien. Bien utilisé, il peut devenir un atout, mieux: un allié.