Chris Allen occupe le poste de group CEO depuis le 1er juillet 2022. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Chris Allen occupe le poste de group CEO depuis le 1er juillet 2022. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

En annonçant un bénéfice net de 18,1 millions d’euros, Quintet Private Bank met fin à une série de trois exercices déficitaires. Un retour à la rentabilité salué par le nouveau group CEO, Chris Allen.

La promesse en avait été faite au moment de la présentation des résultats annuels de 2021: «2022 serait l’année du retour à l’équilibre opérationnel» .

En 2022, les revenus nets du groupe ont atteint 524 millions d’euros (+14% par rapport à 2021) pour un bénéfice net de 18,1 millions d’euros contre une perte de 110, millions en 2021. Perte due à des charges exceptionnelles dues à qui aura coûté au final 70 millions.

Cette croissance a été soutenue par l’augmentation du portefeuille de crédits, qui a atteint 4,9 milliards d’euros (+10%) alors que dans le même temps, les charges du groupe restaient stables à 493,2 millions (-2%).

La volatilité des marchés due à de nombreux facteurs d’incertitudes – macroéconomiques, monétaires ou géopolitiques – aura cependant pesé sur le total des actifs de la clientèle qui a reculé de 10,2% à 86,7 milliards. «Nous nous attendons ce que le total des actifs des clients se redresse à mesure que les marchés se stabilisent», estime , le group CEO. Pour lui, les bons résultats de 2022 sont à mettre à l’actif à la bonne gestion des coûts à la reprise des marchés dans la deuxième partie de l’année qui a profité aux activités de banque privée et d’asset servicing et à la hausse des taux. «Nous comptons capitaliser sur l’élan acquis pour croître ces cinq prochaines années», poursuit-il.

Des ratios permettant de faire face aux crises

Face à la volatilité des marchés, la banque a ajusté son exposition au risque et compte sur la solidité de son bilan. «Avec notre bilan, nous sommes bien positionnés dans l’actuel environnement», indique le group CEO.

Le ratio des fonds propres de base Bâle III (CET1) s’élevait à 18,4% fin 2022, «en hausse par rapport aux 18% à la fin de l’année précédente». Le ratio de couverture des liquidités (LCR) de la banque s’élevait à 153,2% à la fin de 2022, contre 138,5% à la fin de 2021.

Des ratios qui mettent à l’abri la banque d’un scénario de type SVB ou Credit Suisse. Pour Chris Allen, «les sources actuelles de financement et de liquidité restent extrêmement stables». Et il précise que l’exposition de Quintet à la banque suisse déchue est «quasiment nulle».

2023 s’annonce bien. Les chiffres clés pour le premier trimestre sont sur la lancée de ceux de 2022. «Et avec l’implémentation de notre nouveau plan stratégique, nous deviendrons encore meilleurs». et dont l’objectif est de «réaliser des économies d’échelle supplémentaires, réduire notre complexité organisationnelle et accroître la collaboration pour mieux servir nos clients». Les détails concrets de ce plan – et son impact sur l’emploi – sont encore en cours de finalisation.

Le group CEO indique que «nous avons également l’intention d’investir davantage dans la banque cette année, notamment dans des domaines tels que l’expérience client, la formation de nos collaborateurs et la numérisation. Mises ensemble, ces mesures entraîneront une meilleure productivité, une augmentation des revenus et une réduction des charges».