«Quintet Earth fait une promesse simple: générer des rendements compétitifs à long terme, ajustés au risque, tout en luttant contre le changement climatique», selon James Purcell, responsable de l’investissement ESG et d’impact chez Quintet. (Photo: Quintet)

«Quintet Earth fait une promesse simple: générer des rendements compétitifs à long terme, ajustés au risque, tout en luttant contre le changement climatique», selon James Purcell, responsable de l’investissement ESG et d’impact chez Quintet. (Photo: Quintet)

Quintet Earth est, pour son promoteur, le premier fonds d’investissement multiactif climatiquement neutre combinant une exposition aux obligations vertes et aux actions à faible émission de carbone, en compensant les émissions de carbone associées par des activités de reforestation.

«Le fonds Essential Portfolio Selection (EPS) Quintet Earth répond à une demande des clients», explique James Purcell, group head of ESG, sustainable, and impact investing Quintet Private Bank. «Lorsqu’ils regardent l’offre de fonds d’investissement durable, la question qui vient le plus souvent et celle de l’impact. Comment ce fonds change-t-il le monde? C’est une question à laquelle il est difficile d’apporter une réponse. Ce n’est pas parce que l’on bannit des secteurs peu vertueux en matière d’environnement que cela a un effet direct sur l’amélioration de la situation climatique. C’est pour cela que nous jouons la carte de la reforestation. Nous combinons les atouts d’un produit financier reconnu – un produit Ucits en l’occurrence – avec un impact direct et mesurable pour l’environnement.»

Des arbres…

Pour lui, la plupart des fonds ESG existants actuellement, et même les meilleurs, ne changeront pas le monde. Notamment parce qu’ils échangent des titres émis il y a des années et qu’ils ne peuvent ainsi peser sur les politiques des sociétés. «Il est symbolique de constater que les meilleures intentions du monde ne changent rien concrètement. Ici, plus on investit de l’argent dans le fonds, plus on plantera d’arbres dans le monde réel.» 

Quintet Earth est tout à la fois un produit dans l’air du temps et une brique de plus dans l’engagement de la banque dans la finance durable. «Un engagement qui doit se refléter autant dans l’approche responsable et durable à long terme choisie par la banque dans ses investissements propres que dans les produits qu’elle offre à ses clients.» Des clients pour qui le changement climatique est un vrai sujet, insiste James Purcell. «Le thème du changement climatique est peut-être le défi le plus pressant auquel nous serons tous confrontés au cours des dix ou vingt prochaines années.»

La partie reforestation a été confiée à myclimate, une des spécialistes mondiales des mesures volontaires de compensation du CO2. Myclimate est une organisation à but non lucratif qui soutient actuellement plus de 125 projets de protection du climat dans 37 pays. «Les émissions de carbone associées aux activités d’investissement seront compensées par l’achat annuel de crédits carbone issus de projets de reforestation communautaires, ce qui permet d’éliminer le carbone de l’atmosphère et de soutenir le développement durable», détaille la banque.

… et de la performance

Ce qui se fera sans compromettre les performances, insiste James Purcell.

Le fonds, géré par DWS, sera un fonds à gestion passive qui répliquera les indices Bloomberg MSCI Global Green Bond et MSCI World Low Carbon Equity Target. Tous les produits des obligations vertes sont exclusivement investis dans des projets conçus pour générer des avantages environnementaux positifs, tandis que le panier d’actions à faible émission de carbone est associé à 70% de carbone en moins que les actions classiques. C’est un fonds liquide, multidevise, avec des transactions quotidiennes et une performance rapportée mensuellement.

C’est aussi fondé sur une conviction: celle que «les entreprises qui sont mieux préparées face à l’impact du changement climatique sur leurs activités – en gérant leur résilience et les risques associés – sont mieux positionnées pour croître», explique , group CEO de Quintet. 

Une gestion passive active

La gestion passive n’est pas un inconvénient pour James Purcell. C’est même un avantage. «Ce que nous voulions faire dans la partie investissement, c’est présenter un produit transparent et compréhensible avec un historique. Ce qui est impossible en lançant un fonds avec une gestion active. Nous avons choisi deux indices qui offrent cette transparence et cet historique. Pour moi, ce n’est pas un produit passif, mais un produit systémique, simple et compréhensible, ayant un fort impact sur le monde réel.»

Gestion passive n’est pas synonyme non plus de passivité dans les conseils d’administration. Quintet assumera de manière active ses attributions d’investisseurs. «Nous avons un bilan social et environnemental parmi les plus progressistes de l’industrie», insiste James Purcell. «Nous avons soutenu l’année dernière 90% des motions ESG présentées lors des assemblées générales. Deux fois plus que la moyenne constatée.»

«Que la stratégie soit active ou passive, on aura un impact.»

Avant même son lancement ce 25 janvier, le fonds a engrangé pour 280 millions d’euros de souscriptions de la part des clients de Quintet. «Un point de départ fantastique, la meilleure des manières pour un lancement de fonds», se réjouit James Purcell qui espère que EPS Quintet Earth jouera un rôle de catalyseur et que l’approche retenue par Quintet deviendra un standard pour les fonds d’investissement.

Cet article est issu de la newsletter Paperjam Finance, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité financière au Luxembourg.