ne . , Déi Gréng va entamer maintenant une réflexion afin que son comité exécutif propose un nom lors du congrès extraordinaire prévu le 3 octobre. «Nous n’en sommes qu’au début du processus», clament en chœur les deux coprésidents, et . «Tout cela va être discuté et arbitré dans les jours à venir.»
La réflexion sera stratégiquement décisive. Le nouveau venu sera en effet ministre délégué à la Défense et à la Sécurité intérieure, mais aura surtout en charge l’important ministère du Logement. Il était jusque-là à la main de , mais celle-ci va être appelée à devenir définitivement ministre de Justice.
Lorsché, Kox, Empain...
Mais il s’agira aussi, idéalement, de respecter certains équilibres politico-géographiques. Félix Braz était élu de la circonscription Sud. Il faudrait donc un Sudiste pour le remplacer. Mais le «second mieux élu», , . Les regards se portent donc vers le suivant, ou plutôt la suivante, puisqu’il s’agit de . «J’ai lu que mon nom circulait, et nous avons tous trouvé cela amusant au sein du parti, car cela n’a jamais été abordé», indique la présidente du groupe parlementaire Déi Gréng. «Le comité exécutif va se réunir, et une décision sera prise par celui-ci.»
Le fait qu’un ministre du Sud doive être remplacé par une autre personne du Sud n’est écrit dans aucun texte.
Mais est-elle candidate à la fonction? Elle botte la question en touche. «Ma personne ne compte pas, mes intérêts personnels non plus. Ce qui importe, c’est que le gouvernement fonctionne, et pour cela, on doit trouver une réponse à cette situation extraordinaire.»
Quant au fait qu’appel devrait être fait à une personnalité du Sud, Josée Lorsché rappelle que «cela n’est écrit nulle part, ce n’est pas gravé dans le marbre».
Cela pourrait constituer une opportunité pour . Élu dans l’Est, c’est un député expérimenté, ingénieur de formation, très intéressé par le Logement. .
Un travail mené avec , qui tirait la liste dans le Nord avec . À 36 ans, elle incarne une personnalité sur qui le parti peut capitaliser sur le long terme. Contactés par Paperjam, l’un et l’autre n’ont pas souhaité faire de commentaire, renvoyant vers la présidente de groupe à la Chambre ou vers la coprésidente du parti.
Pour Djuna Bernard, l’heure n’est sans doute pas encore venue. La jeune femme fait ses premiers pas à la Chambre et est aussi coprésidente du parti. Même constat en ce qui concerne Meris Sehovic, étoile montante au sein des jeunes Déi Gréng.
Le choix pourrait aussi se porter vers un non-élu. Sam Tanson pouvait compter sur comme premier conseiller du gouvernement en son ministère du Logement. Mais celle-ci est aussi présidente du Fonds du logement.
Mike Mathias, l’homme de l’ombre
Mike Mathias pourrait par contre être cet homme de l’ombre appelé dans la lumière. Ce socioéconomiste a un fort engagement social depuis 30 ans. Il a été assistant parlementaire de Claude Turmes, alors député européen. Il a rejoint le Conseil d’État en 2014, en étant proposé à l’unanimité par le comité exécutif du parti. En 2018, il est désigné secrétaire de la délégation de Déi Gréng appelée à négocier l’accord de gouvernement avec le DP et le LSAP. Il quittera le Conseil d’État peu après pour rejoindre Sam Tanson en tant que premier conseiller de gouvernement au ministère du Logement. En charge de sa coordination générale, il a appris à en connaître parfaitement le fonctionnement.