«L’objectif central de Fiber to Home est de permettre un ultra haut débit pour tous», Tom Kettels  (Photo: paperJam / Archives)

«L’objectif central de Fiber to Home est de permettre un ultra haut débit pour tous», Tom Kettels  (Photo: paperJam / Archives)

Monsieur Kettels, vous allez contribuer à animer un des neufs workshops prévus lors de la journée préparatoire de ce mardi 15 février. Quels sujets allez-vous aborder?

«J’interviendrai à midi dans le cadre du module «FTTH in Luxembourg: insights for a connected country» aux côtés de Carlo Bartocci de Creos. Notre propos sera avant tout de partager des bonnes pratiques en matière de déploiement de la fibre. Malgré sa petite taille et son marché limité, le pays dispose de 50% de couverture. Je vais également expliquer la manière dont Luxconnect a œuvré à déployer la fibre depuis 10 ans. Collaboratif, notre parti pris a toujours été d’éviter au maximum de creuser des tranchées. Nous avons étroitement travaillé avec Post, les CFL ou encore les communes pour utiliser au maximum l’infrastructure existante, et notamment maximiser la capacité des gaines utilisées pour l’éclairage public ou la télédistribution. Ce modèle, souvent utilisé dans des zones rurales, permet de réduire drastiquement les coûts. Ce salon, qui a eu lieu l’an passé à Varsovie, est une belle vitrine pour l’expertise et la connectivité luxembourgeoises. 

Où en est-on du «fiber to the home» au Luxembourg?

«L’objectif central est de disposer de la fibre jusque dans les foyers, en d’autres termes, de permettre un ultra haut débit pour tous. La stratégie définie par le gouvernement en 2010 vise une vitesse de connexion d’un gigabyte/seconde d’ici 2020, et ce sur l’ensemble du territoire national. Pour le moment, seule la fibre y parvient, mais avec la rapidité des progrès technologiques, on parvient à des niveaux de plus en plus rapides avec le câble. Les citoyens, mais aussi les PME, pourront en tirer parti.  

En quoi l’approche du gouvernement est-elle novatrice?

«Dans une logique de cloud computing, on est consommateur, mais aussi producteur de contenu. Un architecte ou un médecin, par exemple, ont parfois besoin de stocker des volumes importants de lourds fichiers en ligne. L’approche choisie par le pays intègre les téléchargements dans les deux sens. C’est, à ma connaissance, le seul de l’UE à avoir opté pour cette stratégie. Le besoin de haut débit ne va faire qu’augmenter à l’avenir, ce qui nécessitera une disponibilité omniprésente et une excellente connectivité mobile.»