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«Sept sociétés estoniennes actives dans la cybersécurité ont leur stand cette année», rappelle Frédérique Ulrich, l’organisatrice de l’événement. 

Les Internet Days sont toujours un moment particulier pour l’écosystème ICT luxembourgeois. Faut-il s’attendre à des annonces cette année?

Frédérique Ulrich. – «La réponse est oui. Il y en aura une du Premier ministre Xavier Bettel et il s’agira de l’annonce la plus importante jamais faite depuis la création de l’événement. Elle aura une ampleur nationale, sera liée à la cybersécurité et impliquera Lu-Cix. Je ne peux pas en dire plus.

Sinon, nous lancerons ce mardi à 16h le Luxembourg Network Operator Group (LuNog). Il s’agit d’une communauté d’ingénieurs en sécurité informatique qui a pour but l’échange d’informations en cas de problèmes, mais pas seulement. Lu-Cix est l’un des cinq membres fondateurs, aux côtés de Conostix, Fondation Restena, LuxNetwork et Securitymadein.lu.

Ce maillon manquait au sein de la communauté.

Frédérique Ulrich, Lu-Cix

Il existe des «nog» dans quasiment tous les pays européens. Au Luxembourg, ce maillon manquait au sein de la communauté et nous ne voulions pas être les derniers du continent à créer cet outil.

Le site internet, déjà en ligne, est très simple. Il n’est pas fait pour le grand public, mais vraiment pour des «geeks». En parallèle, nous organiserons chaque année une conférence très technique pour rassembler cette communauté.

Pourquoi avez-vous choisi le thème de la cybersécurité cette année?

«Il faut d’abord dire que ce n’est pas l’annonce qui sera faite par le Premier ministre qui a imposé ce thème. Celle-ci n’était pas encore prévue il y a deux semaines. La cybersécurité est, plus largement, un sujet quasiment organique au Luxembourg.

Le pays avait pris du retard sur la digitalisation par rapport à ses voisins et d’importants efforts ont été faits ces dernières années pour le rattraper. Aujourd’hui, nous sommes à niveau et il est important que nous nous spécialisions dans un domaine.

Le Luxembourg a choisi de se positionner sur la confiance et la sécurité, car c’est dans l’ADN de l’écosystème ICT du pays. Et nous avons notre carte à jouer au niveau européen. Le sujet de la cybersécurité s’est donc naturellement imposé.

L’Estonie sera partenaire de l’événement cette année. Ce pays est souvent cité au niveau international pour son positionnement sur le digital. Le Luxembourg doit-il le voir comme un concurrent ou comme un exemple à suivre?

«Un partenaire, sans aucun doute. On ne peut pas considérer un pays européen comme un concurrent. Et puis, c’était naturel de l’avoir cette année, puisque son gouvernement nous a confié les données les plus sécurisées du pays dans le cadre de l’ambassade digitale.

Il existe une vraie confiance et une collaboration entre les deux pays. Et puis, peut-être un peu plus accessoirement, 2018 marque le 100e anniversaire de la République d’Estonie. Il y a sept sociétés estoniennes actives dans la cybersécurité qui auront leur stand.»