Comme le rappelle Georges Muller, 80% des données existantes dans le monde ont été générées ces deux dernières années. Les besoins de capacité d'hébergement ne font qu'augmenter. (Photo: Cegecom)

Comme le rappelle Georges Muller, 80% des données existantes dans le monde ont été générées ces deux dernières années. Les besoins de capacité d'hébergement ne font qu'augmenter. (Photo: Cegecom)

Monsieur Muller, quel est l’apport de ce nouveau data center allemand à vos activités?

«Implantée à Saarwellingen (Sarre), cette infrastructure de type Tier III entrera en service en avril prochain. VSE Net, la société sœur de Cegecom en Sarre, sera le principal opérateur de ce complexe de 1.000 m2. En étoffant son parc de centres de données – qui comprend déjà deux sites de type Tier IV basés au Luxembourg, à Bettembourg et à Bissen –, notre entreprise concrétise ainsi une vision d’affaires sur 10 à 15 ans, basée sur l’externalisation de l’hébergement des données et sur une demande croissante de la part de sa clientèle pour des data centers à haute disponibilité.

La feuille de route était claire: sécurité, flexibilité, proximité, efficacité et prix abordables. Il s’agissait avant tout de répondre aux besoins de l'économie locale en proposant une infrastructure écoénergétique ultramoderne et des services de stockage de données sécurisés, redondants, fiables et peu coûteux; tout en offrant la technologie la plus récente et une sécurité maximale. Avec cet investissement, nous comblons également un vide en Sarre, en termes d’offre d’hébergement des données. Aussi, parallèlement au lancement de ce nouveau site de Saarwellingen, nous avons fait le choix de revoir nos centres de données déjà existants de Merzig, Sarrebruck et Luxembourg, afin d’accompagner nos clients au plus près de leurs activités.

Enfin, l’ancrage transfrontalier est là aussi tout particulièrement inscrit dans notre cahier des charges: les clients luxembourgeois, qui opèrent sur leurs marchés allemands, disposeront ainsi d’une possibilité d’y stocker leurs données, tout en étant assurés que celles-ci resteront en Sarre et au Luxembourg, et non dans des serveurs basés quelque part dans le monde. 

En quoi ce projet impacte-t-il vos clients au Luxembourg?

«Ce positionnement constitue ainsi un avantage concurrentiel et une offre innovante uniques dans le domaine des télécommunications: nous disposons d’une connaissance très fine des exigences des marchés et des clients allemands, mais aussi luxembourgeois, en termes de transfert et d’hébergement des données. Cette coopération transfrontalière permet en outre de mutualiser nos infrastructures de data centers, et de proposer une palette de services et un choix de lieux de stockage, à la fois en Allemagne et au Luxembourg, dans un parc moderne de sites de types Tier III et Tier IV.

Comment votre offre «cloud» a-t-elle été conçue?

«Lancée il y a un an sur le mode IaaS et hébergée dans nos data centers au Luxembourg, notre offre repose sur trois piliers: la mise à disposition de serveurs virtuels; des ressources de stockage; des solutions de back-up des données, et ce de manière automatique.

Sur cette niche d’activités, le marché confirme notre vision: les entreprises créent et consomment de plus en plus de données. Les chiffres le prouvent également: 80% des données existantes dans le monde ont été générées ces deux dernières années. Avec cette offre de services cloud, notre métier d’opérateur ne s’arrête donc plus à la porte du client, il va désormais plus loin, en lui offrant un service de gestion de ses données à la carte et sur le mode du ‘pay as you grow’.

Forts de ces succès, nous comptons bien continuer à investir, non seulement dans le cloud, mais aussi à attirer de nouveaux clients au Luxembourg et à renforcer notre présence en Sarre, pour servir nos clients au plus proche de leurs visions et de leurs défis d’affaires.»