Linda Szelest: «Construire une solution standard que chaque entreprise partenaire puisse s’approprier.» (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Linda Szelest: «Construire une solution standard que chaque entreprise partenaire puisse s’approprier.» (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Madame Szelest, la chaire LaboRH, développée avec l’Université catholique de Louvain, va être présentée le mardi 5 novembre à l’occasion de la prochaine Matinale de l’innovation RH organisée par le CRP Henri Tudor. De quoi s’agit-il exactement? 

«Cette chaire a été créée en 2011 au sein de l’UCL, avec qui nous entretenons déjà, depuis plusieurs années, des relations étroites en matière d’enseignement ou d’encadrement de doctorants. Dans les chaires ‘traditionnelles’, le financement réalisé par les entreprises est généralement de type ‘mécénat’, sans qu’il y ait une participation active aux travaux de recherche qui en découlent.

Ici, il y a un réel modèle collaboratif, puisque les entreprises sont directement impliquées dans les travaux et qu’il y a une volonté de partager les connaissances entre les responsables RH des entreprises partenaires et les acteurs du monde académique et scientifique. À la fin de l’année académique, l’entreprise est en mesure de mettre directement en œuvre les résultats produits.

Il y a eu une première année pilote avec un certain nombre d’entreprises en Belgique (parmi lesquelles Axa, Belgacom ou encore Infrabel, ndlr) qui a été concluante au regard des thématiques abordées et des résultats produits. Pour l’année académique 2012-2013, elle a donc été officiellement lancée et nous souhaitons dupliquer le modèle ici, car nous sommes persuadés qu’il est intéressant pour les entreprises luxembourgeoises de travailler sur modèle de coopération innovant.

Comment cette duplication va-t-elle se faire, justement?

«En Belgique, le modèle de collaboration prévoit de travailler sur trois thématiques en parallèle, pour un budget d’investissement annuel de 29.500 euros, qui permet également l’accès à un certain nombre de formations académiques et professionnelles.

Nous avons déjà rencontré une vingtaine d’entreprises luxembourgeoises dans le courant de l’été et nous avons rapidement constaté qu’au regard de leur spécificité et, en particulier, de leur taille, elles n’étaient pas prêtes à investir une telle somme ni à déployer les moyens humains adaptés, car elles n’ont que rarement un service RH structuré.

Nous avons donc développé un modèle spécifique pour le Luxembourg, qui couvre une thématique à définir et qui, pour l’année académique, est accessible pour la somme de 17.500 euros. À noter que cet investissement est éligible au titre de cofinancement à hauteur de 50% des formations.

L’idée est de définir une thématique commune à toutes les entreprises et de construire une solution standard qui réponde à leurs problèmes et que chacune puisse s’approprier. Pour l’heure, cette thématique tourne autour du rôle de la fonction RH dans la gestion du changement, qu’il soit vu sous l’angle organisationnel ou technologique. Mais elle doit encore être validée par les entreprises qui choisiront de s’associer dans cette chaire.

Quel est l’agenda que vous avez défini pour le développement de cette chaire au Luxembourg?

«La Matinale de l’innovation de ce 5 novembre va permettre de présenter concrètement un retour d’expérience avec la police fédérale belge et de promouvoir cette chaire auprès des entreprises luxembourgeoises. Nous tablons sur un minimum de cinq entreprises partenaires d’ici à début décembre, date à laquelle nous souhaitons lancer le projet concrètement.