Un projet pour une école fondamentale à Bertrange qui n'a pas vu le jour. (Photo: 2001.lu)

Un projet pour une école fondamentale à Bertrange qui n'a pas vu le jour. (Photo: 2001.lu)

Dans quel contexte avez-vous reçu ce projet?

«Il s’agissait d’un concours restreint pour une école fondamentale à Bertrange, auquel Jacques Lorang fut invité et nous a demandé de collaborer pour élaborer un projet.

Quels sont les points forts de ce projet?

«L’école devait se situer en plein centre de la commune, qui à ce moment mettait en place un ambitieux projet de ‘shared space’. Nous avons analysé le contexte et constaté que le centre était constitué de bâtiments publics tels que la mairie ou une autre école. Mais tous ces bâtiments sont fermés au public après 17h et le centre, avec sa nouvelle qualité spatiale de zone partagée, est déserté.

Le projet répond donc de manière programmatique et physique à ces deux constats: d’abord, le programme est divisé en deux groupes. Un premier représente la masse critique de classes et salles annexes; un deuxième, les espaces polyvalents, la grande cuisine et la salle de musique. Le parti pris était de pouvoir ouvrir ce deuxième groupe d’espaces hors horaires scolaires, et d’en faire bénéficier les associations locales, les citoyens. La matérialisation de ce groupe de fonctions définit et donne sur une petite place rectangulaire.

Au-dessus de ces espaces partagés, le ‘shared space’ est étendu de manière à pouvoir lier de futurs développements à l’espace public et au centre. 

L’école, à vrai dire la masse critique de salles de classe, est surélevée, afin de générer un espace résolument public partiellement couvert. De même, la cour d’école, en parfaite cohabitation avec l’espace public, serait partiellement couverte afin d’offrir une exploitation maximale. 

Pourquoi, d’après vous, ce projet n’a-t-il pas pu se réaliser?

«Le jury classait le projet dernier dans son appréciation. 

Notre communication n’était sans doute pas à la hauteur du projet, car les questions que le projet soulevait étaient en décalage total des préoccupations du jury et, de ce fait, ignorées. 

Mais j’ai comme l’impression qu’un tel projet aurait besoin d’un changement de paradigme, où l’appréciation d’un tel projet public ne se ferait non pas par la hauteur de corniche adaptée aux alentours, mais sur les qualités spatiales que le projet peut générer et les usages supplémentaires qu’il permet au plus grand public, à la société en général.»

Les inscriptions sont encore ouvertes pour le 10x6 Architecture sur le site du Paperjam Club.