«‘Tracing Transitions’ identifie la question du logement et plus précisément le manque de logements et l’accès à un habitat équitable et durable sur le plan social au Luxembourg et dans la Grande Région.» (Photo: Serge Ecker)

«‘Tracing Transitions’ identifie la question du logement et plus précisément le manque de logements et l’accès à un habitat équitable et durable sur le plan social au Luxembourg et dans la Grande Région.» (Photo: Serge Ecker)

Madame Panotopoulou, pouvez-vous nous expliquer comment votre groupe s’est constitué et quels sont vos profils respectifs?

«Serge, artiste et plasticien, et Claude, architecte et activiste, sont des amis d’enfance et travaillent aussi dans leur vie professionnelle souvent ensemble. Ils partagent les mêmes espaces de bureau.

Daniel, architecte et théoricien, et moi, architecte et théoricienne, nous nous sommes croisés lors de nos études à Vienne. Après nos thèses de doctorat, nous avons commencé à travailler ensemble sur différents projets de recherche, mais aussi architecturaux.

L’année passée, j’ai appris à mieux connaître Serge et Claude et l’idée est vite venue autour d’un verre de lancer ensemble des projets interdisciplinaires. Le concours pour la 15e Biennale de Venise était une bonne opportunité de réaliser cette idée.

«Tracing Transitions» est le titre de votre projet, pouvez-vous en quelques mots nous en présenter l’idée principale/les lignes directrices?

«‘Tracing Transitions’ identifie la question du logement et plus précisément le manque de logements et l’accès à un habitat équitable et durable sur le plan social au Luxembourg et dans la Grande Région. Ce sont les fronts par excellence sur lesquels il est primordial de se battre.

Afin de déclencher le discours absolument nécessaire sur ce sujet, l’exposition ‘Tracing Transitions’ vise à montrer, à ‘tracer’ l’état réel. Des situations actuelles seront reproduites dans une installation qui servira de canevas pour y présenter de nouveaux concepts et de nouvelles approches qui se manifestent au Luxembourg.

En quoi votre projet répond-il à la thématique générale de Alejandro Aravena, «Reporting from the Front»?

«D’un côté, ‘Tracing Transitions’ utilise des moyens numériques de captation et de reproduction pour ‘tâter’ et tracer des phénomènes spatiaux dans le sens d’une ‘archéologie urbaine’. C’est aussi une sorte de photographie multidimensionnelle qui nous sert d’outil pour la production de l’installation.

De l’autre côté, ce sont bien les enjeux communs, voire la question du logement et toutes les répercussions de ce problème, que nous voulons identifier. Nous souhaitons aussi créer une plateforme pour les acteurs qui souhaitent s’engager dans l’amélioration de la qualité de l’environnement bâti et la qualité de vie au Luxembourg.»