Morgan Gromy: «Le Springbreak s’appuie sur trois piliers: un nouveau rythme, une nouvelle offre commerciale, une grande variété d’événements.» (Photo: Maison moderne / archives)

Morgan Gromy: «Le Springbreak s’appuie sur trois piliers: un nouveau rythme, une nouvelle offre commerciale, une grande variété d’événements.» (Photo: Maison moderne / archives)

Adieu la Foire de printemps et bonjour le Springbreak. Comment ce nouveau concept s’est-il imposé?

«Cela s’est fait naturellement en 2015 sur un constat: l’évolution du public, de son comportement et de ses attentes impose des changements majeurs. Il est de plus en plus exigeant sur le contenu, le concept, la pertinence de l’événement et sur le confort qu’il y trouvera. Extrêmement sollicité, il cherche à joindre l’utile à l’agréable!

Nous avons visité des lieux emblématiques à Londres, Paris, Berlin… puis nous avons imaginé un nouvel événement, plus compact, plus intense, plus tôt et plus innovant. Le Springbreak s’installera donc tous les ans au mois de mars pour présenter les nouveautés de printemps et fêter l’arrivée des beaux jours en famille.

Le concept est inédit au Luxembourg: réunir plus de 40 groupes et artistes en live, plus de 280 pop-up stores, une vingtaine de food trucks, bars et restaurants tout en proposant plus de 150 heures d’amusement, de workshops et d’ateliers interactifs sur les thèmes de la gastronomie, de la peinture, de la musique, du jardin, du gaming…

Quel que soit le moment auquel on visite le Springbreak, l’événement sera différent.

Morgan Gromy, COO de Luxexpo 

Sa date s’est rapidement imposée pour adapter l’événement à la saisonnalité. Mars est plus propice que mai pour anticiper les besoins du public en produits de printemps et d’été et permet de couvrir de nouveaux thèmes, comme le jardinage, les équipements extérieurs ou le tourisme de proximité… Ces secteurs attirent de nouveaux acteurs comme l’écotechnologie, l’économie circulaire ou les start-up qui gravitent autour de ces thèmes… des atouts qui complètent avantageusement les secteurs historiques et drainent un public complémentaire.

Une durée réduite était la condition sine qua non pour lancer un contenu aussi varié et riche. Cette durée rend l’événement plus exclusif, ce qui est impossible à réaliser en neuf jours. Cinq jours nous permettent donc de créer un programme spécifique chaque jour. Quel que soit le moment auquel on visite le Springbreak, l’événement sera différent. Nous avons aussi été en mesure de renforcer les transports par un shuttle gratuit qui couvre l’ensemble du territoire toutes les heures du salon.

Sans dérouler l’agenda complet, quels sont les piliers forts attendus de cette première édition?

«Le Springbreak s’appuie sur trois piliers: un nouveau rythme, une nouvelle offre commerciale, une grande variété d’événements.

Ce nouveau rythme s’impose dès le premier jour dédié aux inaugurations et aux lancements: lancement du salon, inauguration du nouveau parking, lancement du nouveau shuttle, premier Business Forum & Springbreak Opening Session avec l’économiste Tim Jackson, inauguration de la première exposition temporaire, lancement du premier concert, inauguration du premier restaurant végan et végétarien… ce rythme sera maintenu par la mise en place d’un nouveau programme, chaque jour.

La nouvelle offre commerciale et gastronomique est présentée par les 280 exposants répartis dans huit univers de shops. L’Urban Food Village est la combinaison de 20 bars, restaurants et food trucks au cœur des concerts live. Un rapide décompte répertorie plus de 100 innovations ou prototypes, une centaine de formules et prix spéciaux, plus de 80 lancements de nouveaux produits, 70 événements…

La nouvelle offre commerciale et gastronomique est présentée par 280 exposants.

Morgan Gromy, COO de Luxexpo 

La variété s’illustre aussi dans le programme événementiel. Un concert différent chaque soir, des spectacles et de nouveaux artistes chaque heure, le premier e-Lake New Release Festival, la première Springbreak Party, le premier championnat luxembourgeois du «Rocket League» sur Playstation 4, des workshops et ateliers interactifs différents chaque heures, Spring Garden, Spring Gaming, Spring Kitchen… des start-up différentes chaque jour dans le Spring Lab Luxinnovation, Une journée dédiée à l’anti-gaspillage alimentaire, un programme pour chaque public, Business mercredi, Silver Generation jeudi, Springbreak Festival vendredi, Family Days le weekend…

Certains exposants parmi les plus traditionnels, notamment les vignerons/négociants/cavistes, sont très critiques sur ce nouveau format, regrettant notamment qu’il vienne un mois trop tôt et que la tarification n’aie pas été adaptée à une durée plus courte en nombre de jours. Que leur répondez-vous?

«Il n’y a ni comparaison ni concurrence possible, la Foire de printemps n’existe plus, le Springbreak est un nouvel événement, dans un format enrichi et radicalement différent, à une date propice pour le public.

Aujourd’hui, le Springbreak est complet. Sur les 280 exposants, la section vino-gastronomie en compte plus de 80, dont la quasi-totalité sont des partenaires historiques. Nous n’avons que le pouvoir de convaincre, pas celui de contraindre, ils ont donc fait leur choix librement et je suis persuadé qu’ils se réjouissent d’y participer.

Pour la tarification, ce n’est pas tout à fait exact. Mais nous n’avons pas choisi le critère de la durée, il aurait été contre-productif. Les charges inhérentes à un tel événement ne sont pas proportionnelles à celle-ci, mais à l’envergure de l’événement, et le projet ambitieux proposé par le Springbreak a clairement un coût.

Nous avons aidé les exposants innovants ou qui s’engageaient dans la réussite du salon en leur faisant bénéficier de primes qui se déduisent de leur facture. Les cinq critères pris en compte pour attribuer ces primes ont pour objectif de proposer un contenu attractif au public. Ces critères ont permis d’identifier plus de 400 événements qui seront présentés par les exposants aux visiteurs, en exclusivité au Springbreak.

Nous avons aussi mis en place une aide à la promotion. L’objectif est d’aider les exposants à communiquer le programme et à diffuser des entrées gratuites au plus grand nombre. Chaque visiteur qui se rendra au Springbreak avec le billet d’invitation d’un exposant fera gagner un euro à l’exposant qui l’a invité. Nous incitons donc les exposants à inviter le plus grand nombre de personnes et nous convions le public à utiliser les invitations des exposants.

Plus de 400 événements seront présentés aux visiteurs en exclusivité.

Morgan Gromy, COO de Luxexpo 

Une approche gagnant-gagnant-gagnant. Gagnant pour le public, qui bénéficie d’un programme inédit de nouveautés et d’entrées gratuites. Gagnant pour l’exposant, qui devient partenaire du Springbreak tout en réduisant ses coûts et en augmentant son attractivité. Gagnant pour le Springbreak, qui respecte sa promesse, «Discover the Spring trends and have fun».

Ces avantages étant cumulables, à l’arrivée, l’impact sur le coût de participation peut être significatif pour ceux qui ont joué le jeu, et ils sont nombreux. Le Springbreak est un concept inédit, soigné dans les moindres détails!»