Selon Peter Poehle (à gauche): «‘Dream big’ n’est pas seulement une parole, c’est une obligation pour un entrepreneur ambitieux.» (Photo: Olivier Minaire / archives)

Selon Peter Poehle (à gauche): «‘Dream big’ n’est pas seulement une parole, c’est une obligation pour un entrepreneur ambitieux.» (Photo: Olivier Minaire / archives)

Monsieur Poehle, qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat?

«Ça m’est venu naturellement. Durant ma scolarité, j’ai commencé à créer des cartes de visite pour des entreprises. J’ai également été le premier au Luxembourg à organiser des spectacles son et lumière sur les façades d’églises entre 1996 et 1999. Bien évidemment, je suis tombé dans la période des premiers sites internet et de manière logique, des entreprises ont commencé à me demander de créer le leur. C’est devenu plus sérieux pendant mes études en 1999. Pimkie Allemagne (vêtements pour jeunes femmes) me demanda de devenir leur webmaster (alors que j’étais toujours étudiant). Ils sont devenus en 2001 mon premier client important, ce qui a clairement facilité mon lancement à plein temps dans l’indépendance.

Quel est votre meilleur - ou votre pire – souvenir de votre vie d’entrepreneur?

«Le meilleur souvenir est difficile à dire - il y en a tout plein, des petits, des grands. Par exemple, ce fut un immense plaisir que d’échanger avec un client potentiel californien et de s’entendre dire qu’il avait déjà entendu parler de nous. Ça montrait que l’on pouvait parfaitement penser grand et se lancer à une échelle mondiale - un de mes rêves.

Le pire? Constater que la crise de 2008 avait laissé des traces profondes - des projets annulés et des factures non payées, une situation désastreuse pour une petite entreprise, difficile à surmonter. Ça a occasionné des moments de gros chagrins, ainsi que des difficultés pour surmonter ces montagnes. Mais ce qui ne tue pas...

Quelles compétences professionnelles et humaines faut-il pour être un entrepreneur?

«Il faut connaître le métier dans lequel on travaille, il faut avoir une persévérance presque surnaturelle et l’aptitude de pouvoir ne pas écouter tous les ‘wannabe-mentors’ qui n’ont jamais travaillé de manière indépendante. Bien sûr, il faut savoir communiquer, convaincre et fasciner. Et il faut toujours pouvoir rêver: ‘dream big’ n’est pas seulement une parole, mais c’est une obligation pour un entrepreneur ambitieux.

Mais il faut avoir surtout aussi les bonnes personnes autour. La famille doit supporter l’aventure, ce qui n’est pas toujours une tâche facile. Et il faut savoir lorsque le moment est venu de dire ‘stop’.»

Les inscriptions au 10x6 Serial entrepreneurs sont ouvertes sur le site du Paperjam Club.