Monsieur Knopes, la gestion d’une entreprise familiale est-elle véritablement différente, d’après vous, d’une entreprise traditionnelle?

«Oui, car il faut pouvoir gérer l’émotionnel et parvenir à scinder l’aspect familial et professionnel. Cela vaut dans les deux sens et ce n’est pas toujours simple. Par exemple, il est parfois difficile d’éviter toute discussion professionnelle lors d’un dîner familial. Comme souvent, il faut trouver le bon équilibre. En dehors des relations intrafamiliales, la gestion n’est pas très différente d’une entreprise traditionnelle.

Un grand nombre de vos concurrents sont des entreprises de taille internationale, avec les moyens financiers, marketing et humains associés… Comment faire pour se «défendre» face à eux?

«Dans mon secteur, le café, nous pouvons proposer quelque chose que les entreprises de taille internationale peinent à proposer: qualité et fraîcheur. Ce sont les facteurs les plus importants pour une expérience café hors du commun et pour pouvoir découvrir ses propriétés complexes. De par notre petite taille, nous sommes plus flexibles dans notre production et nous sommes peu concernés par une guerre de prix. Il est important d’analyser l’offre de la concurrence pour pouvoir proposer des expériences différentes.

Quel conseil donneriez-vous à d’autres dirigeants d’entreprises familiales? Quels sont les dangers et les erreurs que vous leur conseilleriez d’éviter?

«Il ne faut pas se reposer sur les acquis historiques ou encore la réputation d’une entreprise familiale. Il faut pouvoir innover et allier tradition et modernité. L’atout d’une entreprise familiale est le capital sympathie que peut avoir le public pour l’histoire de la famille et de l’entreprise. D’un autre côté, il faut pouvoir respecter la tradition dans toute évolution.»

Les inscriptions au 10x6 Family Business: from generation to generation sont ouvertes sur le site du Paperjam Club.