Monsieur Mackel, sous quelle forme Luxembourg for Finance fait-elle la promotion de la Place ces jours-ci à Hong Kong pour l’Asian Financial Forum?

«Cette année, nous avons simplement fait comme les entreprises ou certains autres États et avons pris un stand dans cette foire, qui est finalement l’un des plus importants événements financiers en Asie. Cela fait quelques années que nous y sommes présents. L’année dernière, Luc Frieden (depuis renvoyé dans l’opposition, ndlr) y avait pris la parole. Mais il est évident que nous ne pouvons pas débarquer chaque année avec un ministre luxembourgeois des Finances.

Une douzaine de personnes a fait le déplacement depuis le Luxembourg. Des avocats et des consultants plus que des banquiers. Mais la place luxembourgeoise compte déjà bon nombre de représentants permanents sur place. Plusieurs bureaux d’avocats comme Arendt & Medernach, Elvinger Hoss & Prussen, Allen & Overy ou encore des consultants comme Deloitte et EY. La banque DeGroof Luxembourg et la banque privée Edmond de Rothschild ont également une représentation ici, et j’en passe… Nous formons en tout et pour tout une belle délégation.

Quels sont les sujets évoqués sur place?

«Les sujets évoqués à la conférence sont plutôt des sujets macroéconomiques, la croissance en Asie, les questions qui tournent autour des réformes financières chinoises. Il y a des forums plus spécifiques en Asie. Celui-là est plutôt général et c’est pour cette raison que nous avons décidé de nous y présenter. Car c’est ainsi que nous pouvons le mieux évoquer le renminbi business. Nous pouvons démontrer toute la palette des activités que nous développons à Luxembourg, à commencer par le fait que les trois principales banques chinoises ont choisi le pays comme porte d’entrée dans le marché européen.

C’est vraiment l’un de nos principaux arguments de vente vis-à-vis des grands acteurs. Évidemment nous rappelons que le Luxembourg est la première place mondiale pour la distribution de fonds, y compris en renminbi. Le headquartering, la Bourse ou encore Clearstream sont autant d’atouts supplémentaires. Je ne pourrais pas trouver un sujet sur lequel je pourrais mieux faire la publicité générale du Grand-Duché. Hong Kong est la grande place du renminbi. Le Luxembourg est dans les trois premiers.

Les bouleversements que connaît la place financière luxembourgeoise, et notamment la fin du secret bancaire luxembourgeois, ne sont-ils pas évoqués lors de foires de ce type?

«Ce n’est, disons, pas le premier sujet dont on parle. En fait, c’est plutôt nous qui nous focalisons au Luxembourg ou en Europe sur ce sujet. Ici, nous parlons d’autres activités de la place financière qui n’ont aucun lien avec le secret bancaire et qui font quand même le succès du Grand-Duché. Et le renminbi est un sujet où nous pouvons vraiment mettre en avant plusieurs forces de la place financière.»