Massimo Scialò a géré pendant 25 ans des événements, des partenariats et des initiatives en Europe, aux USA, en Australie, au Canada, au Japon et en Corée. (Photo: DR)

Massimo Scialò a géré pendant 25 ans des événements, des partenariats et des initiatives en Europe, aux USA, en Australie, au Canada, au Japon et en Corée. (Photo: DR)

Monsieur Scialò, comment est née la start-up Soundreef, installée au Royaume-Uni?

«L’idée était de représenter correctement les artistes au niveau de leurs droits d’auteur, de révolutionner la façon dont les royalties sont collectionnées et leur sont distribuées. Nous intervenons notamment dans le cadre de contrats passés avec des chaînes de magasin, comme Metro ou Carrefour, qui diffusent de la musique dans leurs enseignes. Concrètement, la société que nous avons créée en 2011 autorise des organisateurs, entreprises et utilisateurs professionnels à bénéficier et diffuser de la musique. Elle collecte et distribue également les revenus pour le compte d’auteurs, éditeurs, labels discographiques et artistes. Nous offrons ainsi une alternative aux sociétés traditionnelles de collection de droits d’auteur, avec des délais de paiement réduits. Il n’y a rien d’obscur, tout ce qui est joué est payé. Nous rendons leur liberté aux artistes.

Comment envisagez-vous le développement de Soundreef?

«Notre chiffre d’affaires est passé de 1,7 million d’euros à 4 millions d’euros en 18 mois. Nous sommes actuellement présents dans 31 pays et nous avons un effectif de 39 personnes. Nous sommes désormais très bien établis en Italie, avec plus de 25.000 points de vente exclusifs. Des artistes comme Fedez, Gigi D’Alessio et Fabio Rovazzi nous ont confié la gestion de leurs droits d’auteur. Nous administrons plus de 215.000 chansons dans le monde entier pour fournir de la musique à des dizaines de milliers d’utilisateurs professionnels. Nous travaillons désormais aussi pour les artistes dans le cadre de concerts, mais aussi de diffusions radio, télé et web. L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros à l’horizon 2020. Pour ce faire, nous allons développer toutes nos activités en France, au Benelux, en Allemagne, en Russie, en Amérique du Sud ou encore au Japon.

Un récent article d’un média italien affirme que la Siae (la société publique qui gère les droits des auteurs et des éditeurs, l’équivalent italien de la Sacem française) a enquêté sur Soundreef, notamment par le biais d’une agence privée israélienne fondée par des anciens agents du Mossad, vous confirmez cette information?

«Depuis plusieurs années, la Siae tente de combattre notre ascension fulgurante, et les informations de L’Expresso sont exactes. Les enquêteurs de Tel-Aviv ont analysé nos activités et, surtout, ils ont rencontré, déguisés, et en les enregistrant, des administrateurs de notre entreprise, comme notre fondateur Davide D’Atri. L’opération a été menée afin d’obtenir des informations sur des irrégularités présumées dans nos contrats avec les artistes. Mais ils n’ont rien trouvé, car nous payons toutes les taxes dues, nous sommes tranquilles. Mais nos avocats, eux, sont en train de préparer notre réponse au niveau juridique, car c’est un comportement qui dépasse les limites.»

Massimo Scialò, directeur commercial de Soundreef, sera présent au 10x6 Business Innovation, organisé par le Paperjam Club ce mercredi 27 juin, en tant qu’orateur. Vous pouvez vous inscrire au 10x6 Business Innovation sur le site du Paperjam Club.