Patrick Berg: «Je veux qu’à l’avenir, on assimile Vinsmoselle à de la qualité.» (Photo: Domaines de Vinsmoselle)

Patrick Berg: «Je veux qu’à l’avenir, on assimile Vinsmoselle à de la qualité.» (Photo: Domaines de Vinsmoselle)

Monsieur Berg, vous venez du secteur automobile et plutôt du marketing. Pourquoi êtes-vous allé vers les Domaines Vinsmoselle?

«J’ai vu dans ce changement d’orientation une grande chance et un grand défi. C’est quand même la plus grande cave du Luxembourg, avec 60% des vignobles qui sont partie prenante dans la coopérative. Bien sûr, le cadre de l’entreprise est différent d’une SA telle que je l’ai connue jusqu’ici, et je devrai m’y adapter.

Vinsmoselle a connu des moments compliqués autour du départ de Georges Schaaf. Comment allez-vous travailler avec les vignerons et selon quels axes de marketing?

«Nos vins sont bons. Ils gagnent des médailles chaque année. La question n’est pas dans le travail des vignerons ou des œnologues. Je veux qu’à l’avenir, on assimile Vinsmoselle à de la qualité. Le passage à l'AOP va dans ce sens. Nous devons redonner l’envie au public de goûter et d’apprécier nos vins, parce qu’en définitive, nos clients sont toujours des particuliers, que ce soit quand ils achètent en supermarché, au restaurant ou dans nos caves. Ce qu’il nous faut, c’est insuffler un nouveau dynamisme pour que la marque devienne un réflexe de qualité. Il nous faut aussi positionner les différents noms commerciaux (Poll-Fabaire, Edmond de la Fontaine, 66…) pour renforcer leurs identités spécifiques et leurs cibles.

Les vendanges vont commencer dans une quinzaine de jours. Quels sont les défis que cela pose en termes de communication et de marketing?

«Les vendanges débuteront en effet autour du 20 septembre. Nous ne prévoyons pas d’actions spécifiques à ce moment-là, mais c’est l’occasion de rappeler et de mettre en avant le travail des vignerons qui, coopérative ou pas, font le même travail, sur les mêmes terroirs que d’autres. Nos axes de communication seront développés à partir de 2016 avec plusieurs temps forts au calendrier, à commencer par les 50 ans des Domaines Vinsmoselles en avril et les 25 ans de Poll-Fabaire en novembre. Nous nous devons de repenser le positionnement de nos marques dans un marché où, globalement, on boit moins de vins et où la concurrence vient de territoires qui séduisent par leur nouveauté. Faire découvrir nos vins ici ou ailleurs sera dans mes priorités. La présence médiatique est importante ainsi que celle sur des foires. Mais il faut bien choisir et saupoudrer partout.»