Faute d’autres précisions, la cantine d’entreprise sans CovidCheck, ce n’est actuellement pas possible. (Photo: Shutterstock)

Faute d’autres précisions, la cantine d’entreprise sans CovidCheck, ce n’est actuellement pas possible. (Photo: Shutterstock)

Si ce ne sont celles des écoles et de l’université, les cantines des entreprises doivent appliquer le régime CovidCheck depuis ce 1er novembre. Mais le ministère de la Santé pourrait revoir sa position.

Cela devait être clair comme de l’eau de roche: depuis ce 1er novembre, les restaurants et débits de boissons doivent appliquer le régime CovidCheck, à l’intérieur du moins, et , ainsi que pour les services publics. Seuls les réfectoires scolaires et de l’université échappent à la règle. Interrogé à plusieurs reprises sur ce sujet, le ministère de la Santé a toujours réaffirmé que telle était en effet l’application de la loi.

Certes, mais sur le terrain, il en va tout autrement. La semaine dernière, la Fedil a envoyé une liste de recommandations à ses affiliés afin de gérer au mieux leur cantine ou réfectoire. Il était ainsi conseillé de limiter les accès, de bien flécher les parcours, de proposer une zone de restauration à emporter pour consommer ailleurs… mais aussi de prévoir un horaire durant lequel le local serait en régime CovidCheck, par exemple entre 11h et 14h30. Durant le reste du temps, chacun pourrait y venir pour s’y restaurer en portant un masque et en respectant la distanciation sociale.

À la recherche d’une solution appropriée

La mesure est sympathique, mais heurte de plein fouet les exigences ministérielles. Il n’y a pas, a priori, à mettre en place un horaire, puisque la cantine de toute entreprise – qu’elle ait adopté le régime CovidCheck ou pas dans ses autres locaux – est en CovidCheck en permanence. Contactée, la Fedil reconnaît le problème. «Mais cela pose tout de même un autre gros problème pour les travailleurs de nuit ou à horaires décalés: ils n’ont pas accès à la cantine. Sauf si leur entreprise y place une personne 24 heures sur 24 pour effectuer les contrôles, ce qui semble illusoire», dit-on à Paperjam.

Un cas de figure que le ministère avait peut-être sous-estimé. Lui aussi recontacté par Paperjam, il confirme «être conscient de cette problématique» et rechercher actuellement «une solution appropriée». En attendant, voilà un nouveau souci d’organisation que les patrons doivent assumer, faute de précisions suffisantes au départ.