Betty Fontaine est depuis 13 ans à la tête de l'entreprise familiale, la Brasserie Simon. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Betty Fontaine est depuis 13 ans à la tête de l'entreprise familiale, la Brasserie Simon. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Madame Fontaine, qu’est-ce qui vous a poussée à vous lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat?

«Le milieu ne m’était pas inconnu lorsque je suis entrée dans l’entreprise familiale. Et comme c’était directement après mes études, il y avait sans doute un mélange d’appréhension du marché du travail, une insouciance et inconscience face à ce dans quoi j’allais me lancer, et le goût de l’aventure et du ‘je verrai bien ce qu’il en adviendra, mais je dois au moins essayer’. C’était il y a 13 ans, le temps m’a confirmé le bon choix.

Quel est votre meilleur – ou votre pire souvenir – de votre vie d’entrepreneur?

«Il y en a tellement, et je ne veux pas les hiérarchiser. Il y a eu des moments d’angoisse existentielle et des rebondissements extraordinaires. C’est une évolution permanente qui est faite de hauts et de bas, et parfois il faut reculer pour mieux sauter. Disons qu’il y a eu des clients qui m’ont procuré quelques insomnies, soit parce qu’on se crêpait le chignon, soit parce qu’on fêtait un succès ensemble. Des moments de friction aussi, avec des collaborateurs, qui me hantent des fois, mais qui s’effacent lorsqu’on constate que l’entreprise avance dans son ensemble et que dès que vous mettez des gens avec différents caractères, différentes personnalités et différentes histoires ensemble, c’est normal que cela ne se présente pas comme un long fleuve tranquille.

Il y a eu des clients qui m’ont procuré quelques insomnies.

Betty Fontaine, Brasserie Simon

Quelles compétences professionnelles et humaines faut-il pour être un entrepreneur?

«Humain, pour pouvoir entendre ses collaborateurs et ses clients. Humble, pour savoir ce que l’on est capable de faire et ce qui n’est pas dans nos cordes. Organisé, pour avoir un fonctionnement efficace et rapide. Endurant, car la voie vers un succès est minée d’échecs et il faut savoir se relever pour réessayer.»

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