Michael Jackson se réjouit d’accueillir 23 start-up étrangères au Luxembourg.  (paperJam: archives)

Michael Jackson se réjouit d’accueillir 23 start-up étrangères au Luxembourg.  (paperJam: archives)

Ce soir sera lancé le premier «Security Start-up Challenge», un programme de coaching intensif organisé sur trois mois pour les heureuses élues, toutes spécialisées dans un domaine de la sécurité. Avant d’y prendre part, les start-up auront l’occasion de tester leur projet auprès de 30 experts. L’avantage collatéral serait de capter durablement l’intérêt des entrepreneurs qui viendront au Luxembourg et de leur donner envie de s’y établir. Michael Jackson, associé chez Mangrove Capital Partners et parrain du projet, nous en dit plus sur le «kick-off» du concours qui aura lieu ce mardi 26 mai en présence d’Étienne Schneider. 40 participants sont d’ores et déjà attendus.

Monsieur Jackson, quelle est l’ambition poursuivie par cet incubateur accéléré?

«L’idée est vraiment d’encourager la scène des start-up et de mettre le pied à l’étrier d’entreprises dans lesquelles on croit. Nous souhaitons les aider à transformer leurs idées en business concret. Le domaine de la sécurité est en pleine expansion. Il touche à la fois aux paiements en ligne, à l’intégrité des données, au business des data centers… En tant qu’investisseurs, à long terme, il s’agira d’entreprises potentiellement intéressantes à suivre et à accompagner. Après un énorme travail de sélection, nous avons retenu 23 organisations de pointe en provenance de 12 pays différents. Parmi les critères qui sont entrés en ligne de compte, nous avons examiné la personnalité de l’entrepreneur, son expérience, le marché qu’il vise, sa curiosité et sa capacité à apprendre. Globalement, c’est sa vision qui fait la différence.

S’il n’y a pas d’acteur luxembourgeois dans les start-up déjà présélectionnées, quels peuvent être les bénéfices pour la Place?

«Je suis convaincu que l’écosystème local va bénéficier de toute cette énergie. Nous espérons que les interactions soient passionnantes. L’apprentissage mutuel est un des grands objectifs de nos bootcamps. La plupart de ces acteurs ne connaissent pas le Luxembourg. Attirer quelqu’un de Moscou, par exemple, reste un challenge important. C’est une occasion rêvée pour leur présenter tous les atouts de l’infrastructure locale, qu’il s’agisse de connectivité ou de sécurité des données. Si, ensuite, nous parvenons à en faire rester quelques-unes au Luxembourg, je serai le plus heureux!   

Quel va être le timing de ce programme?

«La sélection a été clôturée à la fin du mois d’avril. Cette semaine-ci, différents workshops auront lieu au Luxembourg. Ensuite, du 31 mai au 6 juillet, 20 équipes travailleront à distance à développer leur marché domestique. Du 7 au 11 juillet, il y aura une deuxième phase de bootcamp. On va leur apprendre comment se vendre, faire un plan marketing, la manière de se présenter aux médias, etc. On vise un coaching à 360°. La finale aura symboliquement lieu du 10 au 14 août au MIT à Boston. Les sept meilleures équipes y présenteront leur travail. Le premier prix est de 50.000 dollars, le deuxième 20.000 et le troisième 10.000. La réussite du programme, ce sera de leur avoir appris quelque chose. Je vois les choses à long terme. Si dans cinq ans, une ou deux idées auront été des succès et auront mené à des business durables, qui plus est au Luxembourg, ce sera formidable.»