Max Bauer et Marc Wagner (Photos: Polyform)

Max Bauer et Marc Wagner (Photos: Polyform)

Livin et Polyform ont été créées il y a cinq ans. Qu’est-ce qui a motivé la création de ces entreprises?

Max Bauer: «Lorsque nous avons lancé nos sociétés, nous nous sommes aperçus qu’il y avait un manque de sérieux dans le domaine de la promotion immobilière et qu’un certain nombre de personnes étaient là juste pour gagner de l’argent. Nous venions pour l’un du domaine de la banque et pour l’autre de l’architecture, et avions l’habitude de travailler avec une certaine exigence et un niveau de prestation élevé. Aussi, en créant Polyform et Livin, nous avons souhaité y apporter une bonne dose de professionnalisme et de qualité.

Marc Wagner: «La création en parallèle de nos deux sociétés permet de profiter du know-how de chacune. La recherche de qualité pour Livin passe par des choses primordiales comme la sélection des biens mis en vente ou en location, mais aussi par des choses plus ‘anodines’, comme réaliser de belles photos qui mettent en valeur les produits plutôt que de simples photos réalisées à l’aide de téléphone portable. Pour Polyform, c’est une attention et une exigence très élevées sur tous les points du projet de promotion qui nous différencient, avec une recherche constante de bonne architecture et d’intégration urbaine.

En cinq ans, avez-vous déjà constaté une évolution du marché, des changements d’attitudes, des demandes?

Marc Wagner: «Pour Livin, nous avons été pas mal copiés depuis, et nous avons noté par exemple que les autres agences immobilières ont des photos plus professionnelles. Le marché est en évolution constante et tend à être plus qualitatif. Au début, nous étions un peu idéalistes et recherchions des biens de très grande qualité. Mais nous avons quand même dû élargir un peu nos exigences pour mieux correspondre au marché. Toutefois, vous ne trouverez jamais chez nous un produit qui n’est pas bon et qui ne représente pas un bon investissement. Nous ne recherchons pas particulièrement à avoir du haut de gamme cher, mais des produits pour des amateurs d’architecture. Avec Polyform, nous faisons de la promotion pensée jusque dans les moindres détails et en assurant un excellent suivi de nos clients. Nous avons par exemple mis en place un showroom qui permet à nos clients non pas de se rendre chez le marchand de carreaux pour choisir parmi toute la collection du revendeur, mais de réaliser leur choix parmi une gamme que nous avons présélectionnée et qui est en harmonie avec les autres matériaux et choix architecturaux.

Max Bauer: «Nous mettons beaucoup de passion dans nos projets. Actuellement, nous sommes encore les seuls à proposer des biens où nous dessinons les cuisines, les salles de bains, les placards intégrés et nous préoccupons même des rideaux. C’est important de pouvoir accompagner les clients dans tout le processus de décisions. L’achat d’un logement concentre souvent toutes les envies des clients. Or, il faut quand même que cela reste harmonieux, cohérent. Nous les aidons donc à trouver les bonnes harmonies et à faire les bons choix.

À quoi ressembleront Livin et Polyform dans cinq ans?

Marc Wagner: «Nous sommes déjà très contents d’être là où nous en sommes, car les débuts ont été difficiles, notamment à cause de la rareté et du prix des terrains. Depuis deux ans environ, nous avons bien progressé, la demande augmente et nous sommes sur la bonne voie.

Max Bauer: «Ce qui est sûr, c’est que nous souhaitons rester sur des projets de petite à moyenne envergure, de 8 à 25 unités de logement. Nous ne voulons pas développer de gros ensembles, car nous ne pourrions pas les suivre aussi rigoureusement et autant dans le détail avec des projets de grande envergure. Nous souhaitons rester dans des produits de niche, avec une clientèle avisée et amatrice de bonne architecture. Dans nos projets de promotion, il y a un énorme travail d’architecture et un fort engagement de notre part, jusque dans les moindres détails. Nous voulons que nos clients ne soient pas seulement contents par nos projets de promotion, mais surpris. Nous ne regardons pas que la marge de nos projets, mais aussi la qualité architecturale et urbanistique que nous proposons. Nous voulons que nos projets puissent avoir une valeur sur le long terme, qu’ils participent à la valorisation d’un quartier et à la création urbanistique au Luxembourg.»

Interview issue de archiduc.lu