Madame Mariani, pourquoi votre entreprise s’est-elle tournée vers l’international?

«Le Luxembourg n’étant pas assez demandeur d’acier déclassé, pour évoluer en tonnage, nous avons dû nous tourner vers les pays voisins. Ce n’est qu'en 2009, avec la crise européenne, que nous avons vraiment pris notre envol vers la grande exportation. Les usines européennes produisaient beaucoup trop d’acier et le marché limitrophe n’était plus demandeur. Nous avons donc développé un réseau de clients sur la grande exportation. Nous avions les produits, le bon prix et la porte ouverte sur le monde. Je dois dire aujourd’hui au regard de notre parcours que MCM s’est construit en pariant sur l’export.

En quoi être basé au Luxembourg représente une force par rapport à la concurrence?

«Nos fournisseurs européens se trouvent dans un rayon de maximum 400 km du Luxembourg. Cela nous permet de recevoir rapidement la marchandise que nous devons travailler dans notre usine à Dudelange.

Si vous pensez que pour un achat chinois ou indien, il faut plus de 3 mois entre la commande et la réception de la marchandise sur Anvers, cela fait la différence. Pour la logistique, nous sommes proches d’Anvers (par péniche via Mertert, par train ou par camion de Dudelange) qui est le port ouvert sur le monde entier.

De plus, j’ajouterai que l’image du Luxembourg véhiculée dans le monde est un atout pour la présentation de notre société. Aujourd’hui, nos clients nous disent que MCM est à l’image du Luxembourg: sérieux, motivé, qualitatif, respectueux, à l’écoute, solide, stable et surtout ouvert à l’exportation.

Quelle est du coup la place du Luxembourg pour votre entreprise?

«Nous exportons 99% de nos produits. 1% des ventes est donc pour les clients établis au Luxembourg!

Par contre, je dirais que le Luxembourg est un très bon fournisseur de matières avec ArcelorMittal qui produit encore sur place des aciers que nous utilisons.»

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