Impliquée non seulement dans la réalisation des projets d’infrastructure, l’Administration des ponts et chaussées participe également à l’élaboration des visions à long terme, rappelle Roland Fox, son directeur. (Photo: Sébastien Goossens / archives)

Impliquée non seulement dans la réalisation des projets d’infrastructure, l’Administration des ponts et chaussées participe également à l’élaboration des visions à long terme, rappelle Roland Fox, son directeur. (Photo: Sébastien Goossens / archives)

Monsieur Fox, lors de leur fondation, les Ponts et Chaussées géraient quelque 200 kilomètres de voies, contre près de 3.000 aujourd’hui fréquentées par des dizaines de milliers d’automobilistes. Quel est le rôle de l’administration dans un contexte de saturation des réseaux actuels?

«Les Ponts et Chaussées sont une administration d’ingénieurs qui a l’habitude de solutionner des problèmes complexes et qui met en place des infrastructures destinées à la mobilité, notamment routière. Car nos principaux clients sont les engins sur pneus, à savoir les voitures, les poids lourds, mais aussi les autobus et les vélos. Nous sommes une administration de 1.204 personnes qui fonctionne avec un budget de quelque 300 millions d’euros, dont environ 200 millions sont utilisés comme investissement dans les projets.

Face aux difficultés de circulation, la solution en cours d’implémentation au Luxembourg tient dans la valorisation de la multimodularité. Ce concept met-il en place de nouvelles missions pour l’administration que vous dirigez depuis le 1er mai 2017?

«Nous avons effectivement désormais à notre charge la mise en place d’une dizaine de pôles d’échange, que ce soit entre la voiture et le bus ou entre la voiture, le bus et le tram. Ceux qui font la connexion entre la voiture et le train sont plutôt à la charge des CFL. Sans compter les quelque 10.000 places de parking qui seront situées sur ces pôles d’échange. Que ce soit par des créations complètes ou par des extensions de P+R existants, comme celui de Frisange vers la France ou celui de Mesenich, à la frontière allemande. Mais il faut comprendre que nous sommes non seulement impliqués dans la réalisation des projets, mais aussi dans la conception des visions à long terme, en soutien des décideurs politiques.

Parmi les grands chantiers à venir figurent notamment la rénovation de la piste du Findel, la création de pôles d’échange ou l’élargissement de l’A3. Que pouvez-vous nous dire sur l’avancée de ces différents projets?

«Pour la réalisation de la piste, nous sommes en train de finaliser les dossiers d’appel d’offres et nous avons un désir très concret d’avoir l’adjudication en début d’année prochaine afin que l’entreprise choisie puisse commencer début 2019. Pour ne pas avoir de répercussions sur le trafic, entre mars et octobre, les travaux se feront entre 0h et 6h. Pour les pôles d’échange, les dossiers d’adjudication sont en cours de préparation. Pour celui du Ban de Gasperich par exemple (le futur ensemble qui sera situé à côté du stade, ndlr), la chaussée est en train d’être réalisée et la structure du pont qui franchira l’A6 doit être posée encore au cours de l’été. Pour celui du Héienhaff, nous sommes toujours en discussion avec Luxtram, ce qui devrait faire que les premiers dossiers devraient être déposés d’ici la fin de l’année. Pour l’A3, les choses suivent également leur cours…»