«Les entreprises sont plus que jamais à la recherche de talents», estime Romain Raux. (Photo: Uni.lu)

«Les entreprises sont plus que jamais à la recherche de talents», estime Romain Raux. (Photo: Uni.lu)

Monsieur Raux, vous venez de refondre la plateforme électronique www.job4students.uni.lu afin d’en améliorer l’ergonomie et de prodiguer différents conseils aux étudiants en recherche d’emploi. Quel bilan tirez-vous de l’usage de la première mouture du site?

«Le bilan est très positif, d’autant plus que le site n’est pas ouvert à tout le monde. Notre objectif n’est pas de copier Monster par exemple, mais de créer une communauté réservée aux étudiants et aux entreprises qui peuvent y accéder via des accès dédiés. Nous recensons ainsi quelque 1.500 offres par an et nous enregistrons d’ores et déjà plus de 30 offres d’emploi, de stages et de jobs d’étudiant depuis le 1er septembre. Cette tendance positive nous a donc poussés à moderniser le site, tout en continuant à exploiter notre présence sur les réseaux sociaux, Facebook ou Twitter, ainsi que via notre chaîne Youtube.

Quel regard jetez-vous sur le marché de l’emploi via cette expérience ?

«Les entreprises sont plus que jamais à la recherche de talents. Et ces talents doivent, au-delà des compétences techniques acquises durant leur cursus, se doter de compétences supplémentaires, qu’il s’agisse de connaissances linguistiques ou encore des expériences durant un ou plusieurs stages.

Est-ce constat qui a justifié la mise en place du «Pass carrières», un certificat que les étudiants peuvent décrocher en participant à six workshop?

«Nous proposons des workshops aux étudiants depuis plus de trois ans autour de thématiques telles que la rédaction de lettres de motivations ou encore de CV. Mais nous avons remarqué au travers des retours d’étudiants et des études d’employabilité que les entreprises étaient demandeuses d’autres compétences. Je pense notamment à la prise de parole en public, aux capacités rédactionnelles, de bureautique. Ces ‘soft skills’ peuvent offrir une réelle marge de progression, un moyen de se différencier sur le marché du travail face à un autre candidat. Il ne suffit plus à l’ingénieur civil de savoir concevoir un ouvrage devant un ordinateur, mais il lui sera demandé de développer les compétences nécessaires pour décrocher un nouveau marché, remplir un appel d’offres ou expliquer son projet devant une assemblée. La cinquantaine de sessions qui composent le programme débutant à l’entame de l’année académique est réalisée grâce à l’apport d’experts internes à l’Uni, ainsi que de partenaires externes.»