Ludivine Plessy: «La crise financière et économique a obligé les entreprises à se remettre en cause, à innover, à s’ouvrir.» (Photo: Keep Contact)

Ludivine Plessy: «La crise financière et économique a obligé les entreprises à se remettre en cause, à innover, à s’ouvrir.» (Photo: Keep Contact)

Madame Plessy, pouvez-vous revenir sur les objectifs du partenariat noué avec Iris Luxembourg et son originalité dans votre créneau?

«Keep Contact est la première agence de relations médias et de relations publiques, au monde, à se doter de la technologie Watson Explorer. Développé par IBM, Watson Explorer est un outil numérique intelligent capable de consulter une énorme masse d’informations, de sélectionner des contenus et de procéder à une première analyse. Comme c’est la première fois que cet outil est utilisé pour du monitoring et du traitement d’information, il était fondamental, à mes yeux, de confier l’implémentation de Watson Explorer à un expert de la gestion de documents et de données. Iris Luxembourg, qui fait partie du groupe Canon, détient ces compétences. Au-delà de leur expertise IT, ces spécialistes maîtrisent nos métiers. Il faut bien comprendre qu’il ne s’agissait pas d’intégrer une suite de logiciels dans un ordinateur, mais de configurer Watson Explorer aux besoins spécifiques de l’agence en matière de veille média, et cela tout en anticipant les évolutions de demain.

La technologie a-t-elle profondément modifié votre métier depuis la création de l’agence?

«Bien entendu, le développement d’internet et des réseaux sociaux a tout bouleversé. Chaque minute, 350.000 tweets sont partagés, 2,78 millions de vidéos sont vues sur Youtube et 150 millions d’e-mails sont envoyés. Il est impossible de tout lire, tout écouter, tout voir. Détenir la bonne information n’en reste pas moins une nécessité pour les entreprises qui ont impérativement besoin de communiquer, de savoir ce qui se dit sur elles, de connaître leur marché et ses évolutions. Depuis la création de Keep Contact, il y a 10 ans cette année, l’agence est en évolution constante. Nous innovons en permanence afin de générer de la valeur ajoutée pour nos clients, en matière de stratégie de communication. À ce titre, nous n’avons pas un métier, mais des métiers. Les relations médias et relations publiques sont au cœur de notre activité, mais nous proposons aussi du monitoring presse et publicitaire, de la conception et rédaction, du coaching média, du community management…

Pensez-vous que les entreprises luxembourgeoises sont désormais suffisamment attentives au travail de relations avec la presse?

«Je ne sais pas si les entreprises sont assez attentives, mais ce qui est certain, c’est que les relations avec la presse ont évolué. La crise financière et économique a obligé les entreprises à se remettre en cause, à innover, à s’ouvrir. La communication n’a pas échappé à cette règle, surtout que, dans le même temps, les réseaux sociaux et les nouveaux médias ont bouleversé la donne. Il n’y a pas si longtemps, une entreprise pouvait se passer de communiquer. Aujourd’hui, ne pas communiquer ou mal communiquer, c’est laisser le champ libre à la concurrence. C’est également prendre le risque de voir sa réputation mise à mal sans pouvoir réagir. Pour en revenir plus spécifiquement à la presse, je constate aussi que les médias nationaux se repositionnent pour traiter l’information avec une approche toujours plus journalistique, afin de générer de la valeur ajoutée pour le lecteur ou le spectateur. Il est plus compliqué, dès lors, pour les entreprises, de faire passer une information si cette dernière manque de ‘substance’. À nous de les conseiller pour y apporter de la plus-value.»