Anouk Agnes: «Je pense que le contexte économique et des projets à l’instar du plan Juncker offrent une opportunité pour le Luxembourg de se distinguer à l’international.» (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Anouk Agnes: «Je pense que le contexte économique et des projets à l’instar du plan Juncker offrent une opportunité pour le Luxembourg de se distinguer à l’international.» (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Madame Agnes, l’édition 2015 de l’Alfi Spring Conference veut remettre les fonds d’investissement au cœur de l’économie. Quelle est la motivation de ce choix?

«Nous voulons replacer le rôle de l’industrie des fonds dans un contexte de croissance, de relance de l’emploi et de l’économie en Europe. Nous ambitionnons de poser le cadre, d’évoquer les défis et de décliner les solutions que peuvent apporter les gestionnaires de fonds dans un contexte éco difficile. Le plan Juncker propose de réaliser de grands projets d’infrastructure. Il est clair que les fonds ont un rôle à jouer dans leur financement sur le long terme. Après des années de réglementations pensées pour éviter de futures crises, nous pensons qu’il est temps que les fonds soient ‘back to businesss’ et que les gestionnaires puissent jouer pleinement un rôle en faveur d’une création de richesses.

Le premier panel de la journée est consacré au secteur non financier et la deuxième journée traitera des monnaies virtuelles, entre autres thèmes. Quels sont les points de convergence entre l’industrie des fonds et ces secteurs?

«S’agissant des secteurs des médias, des transports et de l’industrie, des parallèles peuvent facilement être dessinés avec l’industrie des fonds, ne fût-ce qu’en termes de réglementation. Tous ces secteurs sont très réglementés, tantôt pour protéger l’investisseur, tantôt pour protéger le consommateur. La distribution joue aussi un rôle important pour tous ces secteurs. Nous espérons donc pouvoir échanger les bonnes pratiques de part et d’autre, notamment dans l’univers du digital qui devient justement prédominant en matière de distribution.

Quelle place pour le Luxembourg dans un tel contexte de relance?

«Je pense que le contexte économique et des projets à l’instar du plan Juncker offrent une opportunité pour le Luxembourg de se distinguer à l’international. Des institutions telles que la Banque européenne d’investissement ont déjà choisi le Grand-Duché pour leur structuration. Nous devons donc voir dans quelle mesure nous pouvons aider au financement de projets à long terme. Les récents signaux envoyés de Bruxelles en faveur des fonds d’investissement sur le long terme nous apparaissent à cet égard positifs et encourageants.»