Frank Weber se réjouit de voir de nouveaux candidats, de jeunes designers, de nouvelles agences. (Photo: Maison moderne / archives)

Frank Weber se réjouit de voir de nouveaux candidats, de jeunes designers, de nouvelles agences. (Photo: Maison moderne / archives)

Monsieur Weber, les Design Awards sont organisés pour la deuxième fois. Est-ce que vous avez reçu plus de soumissions qu’en 2015?

«Oui, cette édition est déjà un grand succès par l’écho qu’elle a eu. Nous avons reçu 244 dossiers de soumission, contre 194 lors de la première édition. Le jury - Maxim Dedushkov, Severin Filek, Christof Ronge, Jean-Paul Carvalho, Marianne Grisse, Christian Aschman et Ingrid Vandenhoudt – a retenu 66 nominés dans 13 catégories. Ce qui me réjouit, c’est de voir beaucoup de nouveaux candidats, de jeunes designers (18 projets pour la catégorie Junior Talents), de nouvelles agences, des participants qui n’avaient pas participé il y a deux ans… La catégorie qui a le plus de succès est toujours le Corporate Design (51 projets) et le Print Design (41 projets), mais on voit l’émergence de nouveaux secteurs comme le Motion Design, le Digital Design ou la photographie. Il nous reste à faire des efforts de communication envers les agences et designers autour du Design Management (9 projets), qui reste mal compris.

Quelles sont les nouveautés et spécificités de la soirée?

«La principale nouveauté est d’avoir invité un keynote speaker, Stefan Sagmeister. Cet Autrichien compte parmi ses clients les Rolling Stones, HBO et le musée Guggenheim. Son speech est intitulé ‘Pourquoi la beauté est importante?’ et promet d’apporter un éclairage intéressant. Sa venue et le succès de la première édition ont suscité un tel engouement que l’on s’est vite retrouvé sold out. On a donc décidé de retransmettre la cérémonie sur grand écran dans l’agora. Il reste des places pour cette partie.

Il y a de plus en plus de concours et d’appels destinés aux designers (Design Awards, Portfolio Night de Design Friends, appel à des créations pour le nation branding…). Qu’est-ce que ça dit du secteur?

«C’est une bonne nouvelle. Il me semble que les décideurs sont de plus en plus sensibles au design et prennent mieux en compte la valeur ajoutée qu’apporte le design à tout projet. Le grand public aussi se montre plus ouvert et plus réceptif. C’est un travail de longue haleine pour les acteurs du secteur et il reste des chantiers à mener. Par exemple, nous travaillons avec la Markcom pour introduire une réglementation en matière de pitch et de concours. Beaucoup de clients privés et publics ne se rendent pas compte du travail, du temps et de l’investissement que cela suppose de répondre à de tels appels, bien souvent lancés de manière trop large, sans penser à la rémunération des agences, avec des deadlines ridicules...»