Björn Ebert, associé de PwC Luxembourg, observe que les banques allemandes ont aussi opéré d'importantes transformations de leurs modèles d'affaires. (Photo: PwC Luxembourg)

Björn Ebert, associé de PwC Luxembourg, observe que les banques allemandes ont aussi opéré d'importantes transformations de leurs modèles d'affaires. (Photo: PwC Luxembourg)

Monsieur Ebert, au vu des résultats de cette année, peut-on dire que la Place reste tout de même attractive pour les banques allemandes, même si leur nombre est passé l’an dernier de 37 à 29, en raison d’un long processus de consolidation au niveau des banques régionales? 

«Le Luxembourg comptait 29 banques allemandes à la fin de l'année 2014, dont 16 filiales et 13 succursales, faisant d’elles le groupe le plus significatif de la place financière. Les établissements bancaires allemands restent très attachés à la Place luxembourgeoise et ont entrepris les changements nécessaires, notamment en transformant leurs modèles d’affaires, pour s’adapter aux défis à venir. Au-delà de la proximité avec son régulateur et de son expertise reconnue à l’échelle internationale, le pays est une place de choix pour la gestion d’actifs, secteur dans lequel les banques allemandes sont de plus en plus actives. 

Quels sont les axes de travail à privilégier pour ses acteurs afin de retrouver des bilans et résultats plus favorables alors que le rapport annuel de la CSSF pointe un bénéfice net du segment de marché allemand en chute de 33,2 % à 360,1 millions d’euros?

«La plupart des établissements bancaires allemands établis au Luxembourg ont entamé une transformation de leurs modèles depuis quelques années. Ils fournissent désormais des services de gestion d’actifs et des prêts transfrontières. En se concentrant sur de tels services et en opérant une mutation de leurs modèles, les banques allemandes localisées au Grand-Duché devraient enregistrer des revenus nets de commissions positifs dans les prochaines années.

Percevez-vous des développements spécifiques dans les services aux particuliers ou dans le private banking?

«De manière générale, nous notons surtout une diversification à l’intérieur du secteur bancaire luxembourgeois. Et les banques allemandes suivent très clairement cette tendance en proposant aussi bien de la gestion d’actifs, des prêts transfrontières ou leurs métiers historiques, comme la banque privée. Cela leur permet d’atténuer d’éventuelles conséquences défavorables liées à certains changements et surtout d’être toujours plus solides.»