Pour Dr Marcus B. Müller, devenir un CEO demande du travail rigoureux, plus que du talent.  (Photo: Sacred Heart University)

Pour Dr Marcus B. Müller, devenir un CEO demande du travail rigoureux, plus que du talent.  (Photo: Sacred Heart University)

Dr Müller, les CEO ne sont-ils pas tous des leaders nés?

«Quelques CEO peuvent être nés avec plus de talent en management que d’autres. Cependant, la recherche scientifique montre que, statistiquement, les CEO ne sont pas différents des autres. En conclusion, on peut déduire que la nature n’est pas un prérequis pour en devenir un. Une des trouvailles de mon cabinet de coaching, supporté par ma propre recherche académique sur le senior executive leadership, fut qu’un nombre étonnamment élevé de CEO ne semblent pas avoir ce qu’il faut pour devenir de bons leaders.

Est-il vraiment possible de devenir un leader quand ça ne semble pas être dans sa nature?

«Il y a depuis longtemps débat sur ce qui joue le plus grand rôle dans le succès, le travail assidu ou un talent inné? La recherche abonde et montre que le travail rigoureux l’emporte, particulièrement quand le talent est à la traîne! Il y a une longue liste d’histoires de vie, incluant Jack Welch, Warren Buffet, Ingvar Kamprad, Sir Alex Ferguson, Michael Jordan ou Mozart, qui le montrent. En résumé: tout le monde peut devenir un leader! La question clé est de comprendre ce sur quoi vous devez travailler pour atteindre le top dans votre domaine, dans ce cas-ci la recherche de leadership.

Le chemin vers le leadership est-il différent, que vous soyez CEO ou manager?

«Le leadership s’est développé en mythe ces dernières décennies. En fait, les bases sont plutôt simples. Les traduire en actions est la partie difficile. Cela demande beaucoup 'd’entraînement volontaire', c’est-à-dire apprendre et appliquer de nouvelles compétences et capacités qui aident à améliorer votre efficacité personnelle pour atteindre une performance organisationnelle supérieure. Même si le leadership est à tout niveau la clé d’une organisation réussie, cette mise en pratique est peut-être plus complexe pour les CEO que pour les ‘non-executives’ pour deux raisons principalement. Tout d’abord, sortir de sa zone de confort pour se diriger vers une zone non familière d’apprentissage demande bien plus de courage. Plus il y a d’enjeux dépendant de vos actions, plus vous êtes exposé au jugement du public. Ensuite, rassembler du feedback constructif – un élément central dans l’apprentissage – est également plus difficile en tant que CEO.»

Les inscriptions aux workshops sont ouvertes sur le site du Paperjam Club.