«Lors du forum Mind & Market 2016, nous avons noué énormément de contacts, et cela nous a permis de pénétrer bien plus rapidement qu’ailleurs le marché luxembourgeois», explique Quentin Liénart de Jeude, le CEO de Seerus. (Photo: DR)

«Lors du forum Mind & Market 2016, nous avons noué énormément de contacts, et cela nous a permis de pénétrer bien plus rapidement qu’ailleurs le marché luxembourgeois», explique Quentin Liénart de Jeude, le CEO de Seerus. (Photo: DR)

Monsieur Liénart de Jeude, comment le forum Mind & Market Luxembourg vous a-t-il permis d’accélérer votre développement?

«Même si nous avons déjà plus de quatre ans d’existence, nous sommes toujours en recherche de nouveaux financements pour consolider notre activité. Lors de l’édition 2016 du forum Mind & Market Luxembourg, nous sommes venus présenter un produit déjà existant et pour lequel nous avions des clients. Il s’agit d’une plateforme qui permet de sonder la satisfaction des clients pour l’intégrer dans le processus de l’entreprise. Nous avons obtenu le Prix de l’innovation belge 2016 pour cette solution.

Nous n’avions donc pas seulement une idée, mais déjà quelque chose de très concret à présenter. Le fait de participer à ce forum nous a permis de pouvoir lier de nombreux contacts sur place. Cette journée nous a également donné la possibilité de nous faire connaître au Grand-Duché. Et si nous n’avons pas rencontré d’investisseurs, nous avons trouvé des entreprises intéressées, et certaines sont devenues nos clientes.

L’objectif du Mind & Market de «connecter l’innovation et le marché» a donc été atteint pour vous?

«Oui. Nous avons noué énormément de contacts, et cela nous a permis de pénétrer bien plus rapidement qu’ailleurs le marché luxembourgeois. Nous réfléchissons même à installer des bureaux au Grand-Duché prochainement, tant notre activité s’est développée.

Un des prix que nous avons remportés nous a donné la possibilité d’accéder au Lux Future Lab. Et j’aimerais particulièrement saluer le support qui nous a été fourni par cet incubateur. Cela nous a permis d’intégrer tout un réseau de start-up, mais aussi d’accéder à de grosses entreprises, comme des banques, à qui nous avons pu présenter nos produits. Le networking est fondamental pour les start-up.

Que conseilleriez-vous aux participants de cette année?

«Dans ce genre de concours, où l’on dispose de très peu de temps pour présenter son projet, je conseille vivement de ne pas chercher à en dire trop. Si votre grand-mère peut comprendre votre pitch, vous avez fait 90% du boulot. En d’autres termes: ‘Keep it simple as stupid.’

L’erreur est de vouloir rentrer dans les détails et les aspects techniques. Or, si le jury ne comprend pas le produit que l’on présente, il ne s’y intéressera pas.»