Monsieur Olivier, en matière de communication, quel a été le principal défi de ces derniers mois pour votre administration?

«Ces derniers mois n’ont pas été marqués par un défi particulier ou unique, mais par un ensemble de changements et de ‘défis quotidiens’. Ainsi, l’arrivée d’une nouvelle direction et par la suite certains changements au niveau de l’organisation interne du SIP ont demandé un certain nombre d’efforts en communication interne. L’objectif est toujours celui de répondre aux besoins et aux attentes de nos divers publics et partenaires, un défi quotidien auquel le SIP répond au mieux de ses capacités, en proposant de nouveaux outils de communication, par exemple.

La visite d’État en Finlande a été l’occasion pour le SIP de participer à une campagne de promotion du Grand-Duché à l’étranger par une communication ciblée sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter) et sur le site www.luxembourg.lu.

Autre exemple de défi: la visite du secrétaire d’État américain John Kerry qui a été planifiée à très court terme dans un contexte politiquement sensible (notamment la tentative de coup d’État en Turquie).

Quelle place occupent les réseaux sociaux dans la stratégie de votre administration? 

«Au vu de l’importance que les médias sociaux ont pris dans la communication, le Service information et presse (SIP) a défini une stratégie de communication sur les réseaux sociaux qui a été adoptée par le gouvernement en conseil en 2014 — et qui est donc d’application pour l’ensemble des ministères et administrations. Par ailleurs, le «Guide d’utilisation des médias sociaux», publié par le SIP en collaboration avec le CTIE et destiné à toute l’Administration luxembourgeoise, reprend un ensemble de règles et de conseils pour tirer le meilleur parti de Facebook, Twitter, etc. sans risquer des faux-pas qui peuvent s’avérer douloureux.

La stratégie mise en œuvre sur les réseaux sociaux a évolué au cours des dernières années: initialement un outil de communication personnel sur lequel certains membres du gouvernement et agents étaient présents à titre individuel, voire privé, ce dernier a évolué vers une utilisation professionnelle, coordonnée et inscrite dans une stratégie de communication générale. Outre les membres du gouvernement qui sont presque tous présents sur Facebook et/ou Twitter, certains ministères, administrations ou initiatives gouvernementales (ex: @DigiLetzebuerg) y sont eux-mêmes actifs. L’action gouvernementale dans son ensemble est communiquée via le compte gouv_lu, les informations liées à la promotion du pays sont diffusées via LuxembourgLU.

Un des principaux objectifs de cette démarche est d’atteindre et d’intéresser un public plus jeune, pour lequel l’utilisation des réseaux sociaux a complété, voire remplacé, le suivi des infos sur des canaux ‘traditionnels’ de communication (presse écrite et audiovisuelle).

Quelle est, selon vous, la particularité luxembourgeoise à laquelle le SIP doit s’adapter en matière de communication?

«Une des particularités du Luxembourg qui se répercute directement sur la communication du SIP est la multitude et donc le choix des langues. Face à la petite taille du pays – et donc de son administration publique et des moyens dont cette dernière dispose –, ce multilinguisme peut se révéler ardu à gérer. Doit-on diffuser toute information en français, allemand et luxembourgeois? Qu’en est-il de l’anglais, du portugais? Des questions qui reviennent régulièrement et auxquelles il faut trouver la meilleure réponse en fonction du public, de l’urgence ou des délais, des canaux de diffusion ainsi que des ressources humaines et des moyens matériels disponibles.»

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