Pour Joëlle Hauser, le marché des fonds est un marché global, où les différentes places se font concurrence. (Photo: Clifford Chance)

Pour Joëlle Hauser, le marché des fonds est un marché global, où les différentes places se font concurrence. (Photo: Clifford Chance)

Madame Hauser, l’industrie des fonds a connu un fort développement ces dernières années. Pourquoi? Quels sont les points forts du Luxembourg?

«Le Luxembourg peut en effet se targuer d’être devenu une place de référence en Europe en matière de fonds d’investissement. Le remarquable développement de ces dernières années est dû notamment à la grande variété de structures d’investissement disponibles aux investisseurs institutionnels et 'retail' telles que, par exemple, les nouveaux régimes des sociétés en commandite simple et spéciale (SCS et SCSp). La qualité des services proposés par les acteurs luxembourgeois, l’efficacité de l’administration et le multilinguisme du secteur jouent également un rôle prépondérant.

Par ailleurs, le Luxembourg est en particulier reconnu pour son expertise dans la distribution de fonds, pour laquelle il jouit aujourd’hui d’une réputation mondiale.

Y a-t-il des tendances dans les types de fonds qui se créent, ou se développent le plus ces derniers temps?

«Tout au long de son développement, l’industrie luxembourgeoise n’a eu de cesse d’innover. Après avoir conquis une des premières places dans le marché des Ucits, le Luxembourg a misé sur les fonds institutionnels alternatifs, ouvrant ainsi la voie vers encore plus de diversité.

Il est aujourd’hui possible d’investir dans un éventail d’actifs extrêmement étendu; les nouvelles tendances de ces dernières années portent notamment sur les investissements en infrastructure, en immobilier, en dette et dette immobilière ainsi qu’en private equity.

Y a-t-il d’autres pays, d’autres places financières, que le Luxembourg doit «surveiller», et qui peuvent devenir des concurrents gênants dans les prochains temps?

«Nous ne sommes évidemment pas les seuls acteurs présents sur ce marché. Les fonds d’investissement sont devenus un secteur global où la concurrence demeure omniprésente. Certaines places financières comme les États-Unis ou l’Asie essayent d’ailleurs d’attirer des investisseurs tant européens que non-européens. Les centres offshore comme les Îles Caïmans tentent également de faire valoir leurs atouts malgré le fait que l’on voit aujourd’hui un certain mouvement de 'onshoring'.

Je conserve néanmoins toute confiance en notre capacité à maintenir notre position dans le futur. Avec nos compétences et les structures adéquates, les fonds 'made in Luxembourg' ont encore de beaux jours devant eux.»

Les inscriptions au 10x6 Finance: le fonds sous toutes ses formes sont ouvertes sur le site du Paperjam Club jusqu’au 29 avril à midi.