Alain Grosjean, associé, Bonn & Schmitt (Photo: Luc Deflorenne/archive)

Alain Grosjean, associé, Bonn & Schmitt (Photo: Luc Deflorenne/archive)

Monsieur Grosjean, comment peut-on présenter l’UIA?

«L’association est présente dans plus de 120 pays, est riche de 2.000 membres individuels et de 150 barreaux, fédérations et associations affiliées. Ce qui en fait l’une des principales associations d’avocats au niveau mondial. L’UIA, en qualité d’organisation non gouvernementale (ONG), dispose d’un statut consultatif spécial auprès des Nations unies et du Conseil de l’Europe et assiste aux sessions de la Cour pénale internationale. Une de ses missions principales est de susciter au sein de ses commissions scientifiques et groupes de travail des débats juridiques de hauts niveaux. L’UIA émet également des résolutions touchant des problématiques actuelles auxquelles est confrontée la profession d’avocat dans le monde.

L’UIA défend les avocats harcelés, menacés ou poursuivis pour leurs actions de défense, par des actions de lobbying et de pression, par des interventions directes tant auprès des gouvernements que des institutions internationales, par l’envoi d’observateurs et de missions de médiation.

L’UIA organise un important volet de formation et de séminaires à travers le monde. Certains d’entre eux se déroulent au Luxembourg, en fonction des spécificités de la Place. Ce besoin de formation est d’autant plus important face à la recrudescence des textes et à la spécialisation constante des thématiques. Même si l’on est un avocat spécialisé, le partage de connaissance est essentiel. La rencontre avec d’autres spécialistes provenant du monde entier constitue un enrichissement indéniable tant personnel que professionnel, d’autant plus chez les jeunes avocats.

Quelle est votre histoire personnelle avec l’UIA? En quoi consiste votre nouveau rôle?

«J’en suis membre depuis une dizaine d’années. Je préside le comité national luxembourgeois et j’assiste depuis un an aux réunions des comités de direction et de présidence de l’UIA. Ma participation à différents séminaires ainsi qu’à des groupes de travail m’a permis de m’intéresser à la vie de l’association, même si gravir des échelons en son sein n’était pas forcément un but en soi. Mais c’est pour moi un honneur d’avoir été nommé à la fonction de secrétaire général adjoint. Ma nouvelle mission impliquera de seconder notre secrétaire général Xavier Normand-Bodard notamment en apportant un soutien général au centre de l’UIA ayant son siège à Paris ainsi qu’en participant aux décisions stratégiques de l’association.

Quelle est la place du Luxembourg dans la pratique du droit international par le biais de votre association?

«Le Luxembourg dispose déjà d’une expérience juridique avancée dans plusieurs domaines, dont la finance et l’ICT. Combinée avec des travaux de recherche, elle peut servir de référence aux acteurs du droit.

La présence de la Cour de justice de l’Union européenne confère au Grand-Duché une place particulière dans le monde juridique. Une association comme l’UIA permet de bâtir des ponts entre les institutions européennes et les juristes. Rappelons que l’UIA est ouverte aux avocats, aux professionnels du droit, en particulier les juges, les juristes d’entreprises, les notaires ainsi que les professeurs et étudiants en droit et que les séminaires sont ouverts aux professionnels de tout horizon.»