Le Cyel a sûrement contribué à l’aura de Jamendo au Luxembourg. (Photo: Julien Becker)

Le Cyel a sûrement contribué à l’aura de Jamendo au Luxembourg. (Photo: Julien Becker)

Quel souvenir gardez-vous de votre victoire au Cyel?

«J’étais très jeune à l’époque. C’était une période où Jamendo était en plein développement. On allait à droite et à gauche pour évaluer les impacts de nos actions et faire connaître le projet. Gagner le Cyel nous avait rapprochés des acteurs. Le ministre de l’Économie de l’époque était même venu visiter nos bureaux. On a ressenti un intérêt plus marqué des pouvoirs publics. Ce prix a sûrement contribué à l’aura de Jamendo au Luxembourg. Je dois admettre que cette reconnaissance n’a pas dépassé les frontières du pays.

Qu’est-ce qui vous a permis de l’emporter la deuxième année?

«Entre 2008 et 2009, Jamendo a connu un boom en termes de croissance. Je pense que cela a dû jouer en ma faveur. Nous avions étoffé l’équipe et déménagé du Technoport pour investir des bureaux du côté de la gare. Au moment du prix, nous avions environ 10.000 albums publiés en ligne et près de deux millions de visiteurs uniques. Nous connaissions, à ce moment-là, le pic le plus important de notre histoire en termes d’activité. Ensuite, nous étions, au Luxembourg, une des rares start-up actives dans l’industrie de la musique. C’était un marché qui se cherchait. Notre modèle basé sur le téléchargement légal et le partage des revenus avec les artistes était une des réponses. Jamendo existe toujours aujourd’hui, ce qui prouve encore sa pertinence. La société emploie une quinzaine de personnes et bat son record de chiffre d’affaires chaque année. Je fais encore partie du board, même si je vis à présent à Paris.  

Quels seraient vos conseils au futur gagnant?

«Il ne faut pas hésiter à consacrer du temps au networking. Le Cyel est, par exemple, une bonne opportunité de rencontrer beaucoup de gens en une soirée. C’est d’ailleurs en termes de réseau que ce prix nous a été utile. Ensuite, il faut garder la tête froide. Ce n’est qu’un concours. C’est simplement un signe qu’on est dans la bonne direction. Il faut ensuite retourner au travail. C’est cela qui compte!»