«Pour faire face aux difficultés à trouver des candidats, l’intégration et la formation sur le terrain de profils juniors et seniors permettent également de développer la valeur humaine au sein de l’entreprise.» (Photo: Adem)

«Pour faire face aux difficultés à trouver des candidats, l’intégration et la formation sur le terrain de profils juniors et seniors permettent également de développer la valeur humaine au sein de l’entreprise.» (Photo: Adem)

Monsieur Pütz, partagez-vous les craintes exprimées notamment aux États-Unis – souvent précurseurs dans de nombreux domaines – de la migration du statut juridique de salarié vers celui de prestataire de services? Le mouvement vous semble-t-il irrémédiable?  

«Dans l’ensemble des pays européens, l’emploi non salarié dans l’emploi total recule légèrement depuis le début des années 2000, et ceci même aux États-Unis. Au Luxembourg, la proportion des non-salariés est particulièrement faible et s’est stabilisée depuis plusieurs années à environ 6% de l’emploi intérieur.

Néanmoins, on constate effectivement dans certaines branches (commerce, immobilier et services) un souhait accru des employeurs à faire recours à des indépendants au lieu d’engager en CDI, mais cette pratique reste actuellement marginale. Nous constatons quand même une orientation croissante de demandeurs d’emploi seniors qualifiés vers l’entrepreneuriat à force de rencontrer des difficultés à réintégrer le marché du travail comme salarié.

L’‘Employer Branding’ devient de plus en plus important, mais il doit rester authentique.

Guy Pütz, Adem

Un bon «Employer Branding» est-il le seul moyen pour attirer de la valeur au sein d’une entreprise?

«La pénurie de main-d’œuvre qualifiée risque de s’accentuer dans les prochaines années, le candidat devient le maître du recrutement et prend toute liberté de choisir l’entreprise dans laquelle il veut travailler.

Dans ce contexte, l’‘Employer Branding’ devient de plus en plus important, mais il doit rester authentique et les employeurs les plus performants, à terme, seront ceux qui auront su aligner promesse employeur et vécu des salariés au quotidien.

Pour faire face aux difficultés à trouver des candidats, l’intégration et la formation sur le terrain de profils juniors et seniors permettent également de développer la valeur humaine au sein de l’entreprise. L’Adem dispose de différentes mesures de formations et de cofinancement pour ces types de profils (CIE ou CRE, plus d’infos sur www.adem.lu). 

Un exemple concret de GPEC dans le cadre d’un changement technologique majeur est le projet Digital Skills Bridge lancé le 2 mai 2018 par notre gouvernement.

Guy Pütz, Adem

Comment mettre en œuvre la meilleure gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) possible?

«Dans le cadre actuel de l’environnement économique, la GPEC constitue une opportunité, tant pour les entreprises que pour les salariés, d’anticiper les évolutions technologiques, industrielles, démographiques et organisationnelles, et ainsi de se préparer à affronter les grands défis de demain.

Un exemple concret de GPEC dans le cadre d’un changement technologique majeur est le projet Digital Skills Bridge lancé le 2 mai 2018 par notre gouvernement,. Ce programme entend devenir une référence pour accompagner le salarié et l’entreprise dans la transformation de l’organisation du travail, des emplois et des compétences résultant de la révolution technologique actuelle. Il s’agit d’un investissement dans l’avenir des salariés en particulier et des entreprises en général pour sécuriser les parcours professionnels et équiper les salariés avec des compétences variées et requises pour un développement tout au long de la vie (plus d’infos).»

Les inscriptions au «10x6 Human Value» sont ouvertes sur le site du Paperjam Club.