«Les qualités que l’on retrouve chez les femmes sont communes aux entrepreneurs de manière générale: créativité, détermination, liberté, organisation, goût du risque, curiosité et envie d’apprendre», estime Marcel Leyers. (Photo: Sébastien Goossens/archives)

«Les qualités que l’on retrouve chez les femmes sont communes aux entrepreneurs de manière générale: créativité, détermination, liberté, organisation, goût du risque, curiosité et envie d’apprendre», estime Marcel Leyers. (Photo: Sébastien Goossens/archives)

Navigation, hôtellerie, recrutement, science, événementiel… les cinq finalistes du concours, qui ont été annoncées à la fin du mois de mars, ont présenté chacune des projets très différents. Quels ont été les critères retenus pour faire cette short list?

«Lorsque nous avons lancé l’appel à candidatures pour le Prix de l’innovation en janvier dernier, nous avions fixé trois grandes familles de critères. Ces critères portaient premièrement sur la candidate elle-même, c’est-à-dire sa fonction et son rôle dans le projet présenté. Ensuite, sur l’éligibilité du projet en soi, son ancrage au Luxembourg, la solidité du business plan et son aspect innovant.

Et enfin, sur la qualité du dossier de candidature – genèse du projet, motivations de la candidate, challenges du projet pour la 1re étape de sélection. Et pour les cinq finalistes, leur capacité à présenter et défendre leur projet au cours des séances de pitch.

Cette année, le prix WBMY de la Bil a mis l’accent sur l’innovation. En dehors des cinq finalistes sélectionnées, que pouvez-vous nous dire sur les projets innovants portés par des femmes entrepreneures au Luxembourg?

«Les dossiers que nous avons reçus témoignent de la grande diversité de la création d’entreprises et de l’innovation au Luxembourg. Tous étaient d’une très grande qualité et touchent à une large variété de secteurs de l’économie, allant de l’éducation et du coaching à la construction, en passant par la mode et les fintech, mais vous noterez qu’aucun des projets finalistes n’est lié au secteur financier. Cette diversité des projets casse les clichés sur les femmes cantonnées à certains secteurs d’activité plutôt qu’à d’autres.

S’il est difficile d’aller dans le détail de tous les projets, ils démontrent la vivacité de l’entrepreneuriat féminin au Luxembourg et vont à l’encontre de l’idée reçue que l’univers des entreprises innovantes est un monde réservé aux hommes.  

En dehors de cette considération, il est assez difficile de commenter les spécificités qui existeraient pour un projet porté par une femme plutôt que par un homme. Quelle en serait l’utilité? Les qualités que l’on retrouve chez les femmes sont communes aux entrepreneurs de manière générale: créativité, détermination, liberté, organisation, goût du risque, curiosité et envie d’apprendre.

La grande gagnante sera annoncée jeudi soir, lors d’une réception au siège de la Bil. Que représentera plus précisément ce prix pour l’heureuse élue?

«L’attribution du Prix de l’innovation du Woman Business Manager of the Year est avant tout la consécration d’un formidable projet, par un jury composé non seulement de représentants de la Bil, mais aussi par l’Union des entreprises luxembourgeoises, le Technoport, Nyuko ainsi que  l’Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises.

Bien sûr, la Bil fournira aussi un soutien financier de 10.000 euros au projet gagnant, mais, et c’est le plus important à mes yeux, nous nous engageons à accompagner la lauréate dans le développement futur de son activité en lui apportant notre expertise ainsi qu’un accès aux plateformes business les plus importantes. Dans son approche innovation et start-up, la Bil met en commun les compétences de spécialistes dédiés, un atout non négligeable pour toute entreprise qui s’apprête à se lancer sur le marché.»