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Lionel Cammarata est chef de projet pour Luxinnovation. 

Monsieur Cammarata, la formation management et techniques de l’innovation débute bientôt. Quel est l’intérêt d’un tel programme?

«Cette formation existe depuis 2007 et se déroule chaque année. Elle a pour vocation à enseigner le socle de connaissances minimal nécessaire au lancement d’une démarche de gestion de l’innovation au sein de son organisation. Les enseignements prodigués portent en grande partie sur des outils de gestion de l’innovation plus que sur des connaissances générales et théoriques, l’objectif étant de proposer la formation la plus pratique possible. Notre souhait est en effet que les participants puissent, à l’issue du programme, mettre en place les outils qui leur auront été enseignés.

Le public-cible est large. Il concerne aussi bien une personne intéressée par l’innovation, et souhaitant acquérir les connaissances de base qui lui permettront d’initier une telle démarche ; qu’une personne désirant compléter ses connaissances dans une ou plusieurs des étapes-clés du processus.

Quels exemples très concrets pourraient encourager un hésitant à s’y inscrire? 

«Le module intitulé 'identifier les besoins / problèmes de ses clients' apprendra aux participants à construire un questionnaire, et à créer et animer un focus-groupe. Ou encore le module 'surveiller son environnement pour innover' enseignera l’utilisation des outils de recherche et de veille pour surveiller ses concurrents, identifier de nouvelles idées de business, innovations à appliquer à son secteur. La formation est par ailleurs assurée par des praticiens de haut niveau dans leur domaine, et rompus à l’enseignement, puisque tous exercent en école de commerce/d’ingénieurs. C’est aussi l’opportunité d’échanger sur les thématiques enseignées et les problèmes rencontrés avec les autres participants.

Et en quoi le management de l’innovation est important au Luxembourg et dans la situation économique générale?

«La compétitivité des organisations passe plus que jamais par la productivité et l’innovation, particulièrement dans les pays 'riches' où le coût du travail est élevé. Le Luxembourg n’a donc d’autre choix que d’innover s’il veut conserver son niveau de richesse sur le long terme. Mais innover ne signifie pas obligatoirement développer un produit avec un contenu technologique. L’innovation est protéiforme. L’innovation couvre aussi bien le domaine des services, que le design ou encore les modèles d’affaires.

Les succès les plus retentissants de start-up telles que Facebook, Twitter, ou encore AirBnB en sont un bon exemple. Leur valeur ajoutée ne réside pas dans leur technologie, mais dans les nouveaux usages créés, leur facilité d’utilisation ou encore leur modèle d’affaire.

C’est précisément ce que nous enseignons dans nos formations à l’innovation. Par exemple, le cours sur le 'Design Thinking' enseigné par M. Gauthier (module 4), s’inspire des méthodes de la D.School de Stanford, berceau de la discipline. Dans son cours, l’enseignant explique comment, à l’aide de certains outils, identifier les (nouveaux) usages de ses clients actuels ou potentiels. Le client devient votre source d’innovation.

Il en est de même dans le cours sur les business models. Mme Musikas présentera les dernières innovations de business models mises en œuvre par des entreprises issues de divers secteurs d’activité.»

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