Mike Koedinger il y a 15 ans lors du cocktail de lancement de Paperjam, aux côtés de son épouse Joanna Grodecki. (Photo: archives Maison Moderne)

Mike Koedinger il y a 15 ans lors du cocktail de lancement de Paperjam, aux côtés de son épouse Joanna Grodecki. (Photo: archives Maison Moderne)

Mike, après 15 ans d’édition et 153 éditions de Paperjam par Maison Moderne, quel est le plus beau succès de Paperjam?

«Avoir réussi à devenir la première source d’informations pour de très nombreux acteurs économiques. Rappelons que chaque Paperjam est lu par plus de 60.000 lecteurs, dont plus de 50.000 résidents. Sur trois numéros consécutifs, ce chiffre dépasse même les 100.000 lecteurs uniques. 

Entretemps, nous envoyons aussi deux quotidiens électroniques par jour à plus de 20.000 abonnés. Ces succès d’audience sont de très belles reconnaissances pour des efforts perpétuels menés par les différentes équipes de Maison Moderne: journalistes, photographes, graphistes, conseillers commerciaux, etc.

Pour reprendre la baseline de Paperjam, «Business zu Lëtzebuerg», comment percevez-vous l’évolution économique du pays depuis 15 ans? 

«Sur 15 ans, on est passé d’une «new economy», surestimée quant à son impact, à une économie digitale, encore sous-estimée, même si elle représente aujourd’hui pour le gouvernement le tout premier axe de diversification économique.

Quelle place occuperont les magazines dans le monde médiatique dans 15 ans?

«Les magazines occuperont la place qu’ils mériteront! Pour continuer à exister, les magazines imprimés devront apporter une plus-value aux lecteurs, notamment du 'slow journalism' avec du recul pour des analyses plus pointues et un regard neuf sur l’actualité en temps réel des médias digitaux. Mais aussi une expérience sensorielle grâce à des choix de papiers, de façonnage, etc. Si on sait que la très grande partie des magazines lancés ne survivent pas les premières trois années, on peut dire sans prendre de risque que d’ici 2030 beaucoup de nouveaux magazines auront vu le jour. Les meilleurs resteront.»