Gregory Ginterdaele est membre du jury des Media Awards. (Photo: archives paperJam)

Gregory Ginterdaele est membre du jury des Media Awards. (Photo: archives paperJam)

Monsieur Ginterdaele, du point de vue du professionnel de la communication, à quoi servent des concours comme les Media Awards?

«Rien n’est plus éphémère qu’un prix. Cela ne dure en réalité que le temps de monter sur le podium. Pourtant, dans toutes les professions, il y a ce genre de reconnaissance. C’est important pour tous ceux qui ont participé au boulot. Agence comme annonceur. Au final, c’est toujours le fruit du travail et de la confiance. Un award renforce cette confiance... Et l’année suivante, on en veut deux.

Quel regard avez-vous porté sur la session plénière du jury? Les projets proposés étaient-ils satisfaisants?

«Le jury était composé de professionnels venant d’horizons différents. Annonceurs, production, stratégie, créatifs... Il a duré très très très longtemps, car nous nous sentions concernés... avec de vrais bons débats non seulement sur la créa, mais aussi sur la pertinence des insights, des médias... Chaque boulot a été examiné. Nous n’étions pas dans le consensus, mais dans le choix. La qualité est évidemment là, avec quelques coups de cœur. Une vraie maîtrise graphique. J’ai senti un véritable effort pour avoir des campagnes intégrées, mais rares sont les campagnes qui utilisent chaque média pour ce qu’il est vraiment. Un banner devrait être autre chose qu’une annonce animée.

Avez-vous découvert des spécificités luxembourgeoises à cette occasion?

«Non. Il n’y a pas de spécificités luxembourgeoises. Ici, vous faites des annonces avec des titres, des visuels et un logo en bas... comme dans le reste du monde. Ah oui, peut-être qu’ici, il y a plus de budget banque. Plus sérieusement, je pense que la taille du marché est évidemment une donnée cruciale qui influence le travail, et cela se sent dans l'exécution finale, le crafting... La Belgique est aussi un petit marché, nous devons être plus malins, trouver des solutions et oser pour se faire entendre. Au fond notre métier ne se résume qu’à ça. Se faire remarquer.»