Roger Ianizzi et Lidia Susan du MLQE  (Photo: Charles Caratini)

Roger Ianizzi et Lidia Susan du MLQE  (Photo: Charles Caratini)

Monsieur Ianizzi, comment peut-on participer au Prix luxembourgeois de la qualité et de l’excellence? Comment se préparer?

«La procédure de candidature est assez simple. La première chose est de nous contacter. Nous nous rendons fréquemment en entreprise afin d’expliquer la marche à suivre. Ensuite, le candidat signe un règlement. Nous sommes toujours disponibles pour répondre aux questions tout au long de la sélection. En termes de timing, le dossier devra nous être remis d’ici la fin du mois de juin. Début juillet, les candidatures seront validées par notre conseil d’administration. Neuf critères sont évalués, de la stratégie de l’organisation, aux clients, jusqu’au leadership ou à la gestion du personnel. Des visites en entreprise auront lieu tout l’été. À la rentrée, les lauréats seront dévoilés. La restitution aura lieu dans la foulée. C’est un processus et une réflexion qui s’étirent sur quelques mois.

À qui s’adresse-t-il?

«C’est un challenge national que nous proposons depuis 2004. Il s’adresse à toute entreprise engagée dans une démarche qualité, quel que soit son secteur d’activité ou sa taille. Chacune doit pouvoir prouver son travail et montrer des indicateurs. Il ne s’agit pas seulement de ressenti. La participation se veut très ouverte. Certaines entreprises y participent deux ou trois fois. Cela leur permet de mesurer les progrès réalisés. Elles récoltent parfois une mention 'Sur la voie de l’excellence' avant d’obtenir le prix. Dans l’entreprise, tout le monde est impliqué. Ce n’est pas seulement quelque chose qui concerne le responsable qualité. C’est un effort qui concerne toute la structure. La récompense couronne généralement un effort collectif.

Quels sont les avantages à tirer de cet exercice?

«C’est une opportunité de s’auto-évaluer et de pouvoir mesurer la maturité de ses procédures en se confrontant à d’autres. Les évaluateurs externes offrent un contre-regard intéressant. Certaines entreprises se surestiment, d’autres ne se valorisent pas assez et sont trop sévères avec elles-mêmes. C’est une sorte d’audit gratuit qui est proposé. L’organisation participante sait alors comment elle se situe au niveau de ses pratiques, si ses processus sont en place, si les résultats escomptés sont à la hauteur etc. Si nous ne sommes ni des coachs, ni des consultants, nous donnons un premier diagnostic. C’est une bonne base de travail. À l’entreprise de décider ce qu’elle veut en faire».