Le rôle de CIO a évolué pour être partie prenante dans la stratégie globale d’une entreprise. (Photo: OneLife)

Le rôle de CIO a évolué pour être partie prenante dans la stratégie globale d’une entreprise. (Photo: OneLife)

Comment la place du CIO a-t-elle évolué ces dernières années?

«Le rôle de CIO a évolué d’un rôle d’'implémenteur' de solutions IT requises par le business à un rôle véritablement proactif et partie prenante dans la stratégie globale d’une entreprise.

Le CIO se doit en effet d’être force de proposition afin de développer, voire de réinventer, le business en y intégrant des solutions digitales qui permettent de gagner en efficience, en flexibilité et en compétitivité.

L’ère digitale, en perpétuelle évolution, nécessite aussi d’être beaucoup plus agile dans l’approche: il faut être à l’écoute des nouveautés, bien identifier les opportunités et prendre des décisions, le tout de manière rapide.

La technologie en tant que telle n’est plus le point d’attention principal d’un CIO. Nous savons que nous trouverons la solution technique qui convient pour résoudre un problème. La clé est de bien identifier le problème pour offrir de nouveaux modèles afin de créer de la valeur et soutenir la croissance de l’entreprise.

L’IT est un secteur en perpétuelle évolution, depuis longtemps... et l’on a l’impression que le rythme va en s’accélérant. Y a-t-il de grandes ruptures qui s’annoncent et auxquelles il faut déjà se préparer? 

«L’accélération est exponentielle. Certaines ruptures sont déjà bien concrètes et vont nous impacter rapidement. Dans notre industrie – l’assurance-vie, la signature électronique va en particulier changer la donne dès les prochains mois.

D’une manière plus générale, l’internet of things (internet des objets connectés), les intelligences artificielles, les drones, les véhicules autonomes et les imprimantes 3D vont progressivement transfigurer notre vie de tous les jours. Je ne serais pas étonné qu’un jour prochain mon VTT me signale qu’un des pignons est trop usé, qu’il passe directement la commande de la pièce de rechange qui sera imprimée à la demande et livrée juste à mon retour de balade par un drone.

La santé est un bon exemple de secteur qui va lui aussi être bouleversé, avec l’arrivée de senseurs pour le corps ou encore d’outils d’intelligence artificielle d’aide au diagnostic.

Selon vous, le rôle stratégique du CIO est-il suffisamment reconnu des entreprises au Luxembourg?

«Je n’ai pas de vue complète sur ce qui se passe dans les autres secteurs d’activité mais je pense que, d’une manière générale, l’importance des technologies et du digital est bien reconnue au Luxembourg. Il en va de même du rôle de CIO comme 'owner' de celles-ci.

En ce qui concerne l’assurance-vie transfrontalière, cela fait déjà un certain temps que les compagnies ont pris conscience de l’importance de l’IT comme vecteur de croissance du business.

Chez OneLife, nous avons été depuis longtemps des précurseurs, notamment avec notre extranet, pour nos partenaires: depuis le début des années 2000, il est considéré comme l’un des meilleurs par ceux-ci. J’ai la chance de pouvoir compter sur le soutien et l’adhésion de notre CEO et du comité exécutif à une stratégie digitale active. Nous pouvons ainsi focaliser notre énergie sur sa mise en œuvre plutôt que sur le fait de convaincre de son utilité.»

Les inscriptions au «10x6 Dix grands projets IT» sont ouvertes sur le site du Paperjam Club.