Monsieur Devillet, vous reprenez la main, derrière Ed Goedert, mais vous connaissez bien la maison. Qu’est-ce qui change pour vous?

«Je suis ici comme à la maison, c’est vrai! Il faut dire que j’accompagne Ed Goedert depuis 18 ans dans cette aventure. Il a toujours été le visionnaire, moi le volet financier et opérationnel. On a grandi ensemble, lui, moi et l’entreprise… Ed ne s’en va pas complètement. Il reste administrateur de la société et il est évidemment chez lui.

Sur le plan financier et de la gouvernance, rien ne change puisque Autopolis est et reste détenu à 100% par le groupe belge Moorkens, qui est un gros importateur et avec lequel on travaille à développer des marques, avec tout le service qui va avec.

L’entreprise fait partie des PME qui comptent au Luxembourg. Un mot sur son importance aujourd’hui?

«Nous avons un peu plus de 260 collaborateurs, sur deux sites. 220 sont dans notre vaisseau amiral, à Bertrange. 42 sont à Ettelbruck. Nous sommes un concessionnaire multimarque. Nous en avons 11, dont les trois pieds principaux sont Volvo, Opel, que j’ai pris plaisir à développer depuis 10 ans environ, et les marques du groupe Fiat, les belles Italiennes, et Jeep aussi. On y ajoute Hyundai ou Suzuki, ainsi que les Américaines de General Motors, que l’on relance, Cadillac et Corvette… En tant qu’entreprise, on privilégie la proximité, le service, la qualité. Nous sommes à l’écoute et nous nous remettons en question. C’est toujours sain!

Justement, doit-on s’attendre à un nouveau management, à des développements de l’entreprise?

«On ne prévoit rien de spécial, pas de nouvelle implantation ou de nouvelle marque, pour l’instant. Il y a des défis, comme la relance des marques américaines ou la promotion de Hyundai, la marque qui monte. Pour le management, je dirais que j’ai un style un peu différent, mais la continuité est le maître mot.

Ce sur quoi on travaille, ce sont des solutions nouvelles, pour être encore plus efficaces et proches des clients, avec davantage de possibilités en ligne. On va peut-être développer l’occasion également. Mais l’équipe est bien en place et stable. C’est un bon moteur. On va poursuivre dans cette voie, en essayant de faire au moins aussi bien.»