Candi Carrera veut agir pour attirer entreprises et start-up technologiques au Grand-Duché. (Photo: Microsoft)

Candi Carrera veut agir pour attirer entreprises et start-up technologiques au Grand-Duché. (Photo: Microsoft)

Monsieur Carrera, comment doit-on percevoir votre nomination en tant que general manager de Microsoft au Luxembourg? Est-ce la suite d'un processus logique?

«La politique des ressources humaines de Microsoft prévoit toujours une certaine continuité des personnes en place et de la succession à un poste. Lorsque l'on m'a proposé de succéder à Thierry Fromes, j'ai naturellement été très fier et heureux que Microsoft me donne l'opportunité d'aider le Luxembourg. Je me considère en effet au service de mon entreprise au sein de laquelle je m'occupais déjà de la clientèle, ainsi que de mon pays.

Quels seront vos premiers chantiers?

«Notre approche commerciale se poursuivra dans la continuité des dernières années afin de faire croître la filiale luxembourgeoise. Outre ce positionnement général, deux points d'attention particuliers sont à mon agenda. Le premier concerne l'attraction et le développement d'entreprises et de start-up technologiques au Luxembourg. Nous disposons déjà de structures pour y parvenir, à l'instar du Technoport, mais la promotion du pays doit continuer, tout en réfléchissant aux possibilités de compléter l'offre luxembourgeoise. Je pense notamment à des véhicules financiers qui pourraient rendre la place encore plus attractive pour les start-up.

Le deuxième, qui est lié au premier, concerne l'éducation. Si le Luxembourg veut attirer des start-up et, plus généralement, disposer d'une croissance durable, il doit investir dans l'éducation. Microsoft veut contribuer à ces deux aspects afin de faire en sorte que les compétences locales correspondent aux besoins du marché, en lien avec les actions entreprises par le gouvernement.

Nous souhaitons par ailleurs insuffler au Luxembourg la nécessité d'investir davantage dans le cloud à bon escient. Nous constatons que beaucoup ont déjà perçu dans le cloud la possibilité de réaliser des économies d'échelle, tant dans les grandes entreprises que dans les PME.

La présidence du Conseil européen qui sera exercée en 2015 est-elle l'occasion pour le Luxembourg de travailler son image ICT?

«Cette occasion ne manque certainement pas d'intérêt, mais je pense que les clients du Luxembourg dans l'ICT sont surtout des multinationales qui se trouvent en dehors de l'Europe. Il convient dès lors de s'intéresser aux bonnes pratiques étrangères. Je pense notamment aux initiatives de l'université de Berkeley en Californie pour attirer des start-up.»