Monsieur le Ministre, comment qualifiez-vous la météo de cet été sur le plan politique?
«L’actualité politique nationale va sans doute se mettre un peu au ralenti, comme chaque année au mois d’août, permettant aux acteurs politiques et institutionnels de s’accorder un court répit dans le quotidien de leurs obligations. L’actualité internationale par contre continue de nous préoccuper. Crise des réfugiés, drame à Nice, fusillade à Munich, violation des droits de l’Homme en Turquie… autant de sujets qui nous interpellent, qui suscitent l’inquiétude des responsables politiques comme des citoyens. Comment expliquer à nos enfants l’atteinte à nos valeurs fondamentales, comment les rassurer face à l’impact médiatique, aux images violentes qui font désormais partie de notre réalité? L’Éducation nationale a comme mission d’accompagner les jeunes dans ce contexte difficile. Heureusement, nous pouvons aussi y mettre du positif: la solidarité, la mobilisation, les hommages qui se sont mis en place à travers toute l’Europe et au-delà…
Quel serait votre coup de cœur en librairie ou en musique à recommander à nos lecteurs pour leurs vacances? Et pourquoi?
«En tête de liste de ma lecture estivale figure ‘Indépendance’ de Richard Ford. L’auteur est connu pour raconter la vie quotidienne de la classe moyenne américaine dans les banlieues, à travers les occupations, le désarroi, la précarité de ses personnages. Une réalité sociale qui m’aidera peut-être à mieux comprendre le débat actuel autour des élections présidentielles aux États-Unis.
Quels sont vos objectifs principaux pour la rentrée?
«La rentrée est toujours un moment particulier, pour les élèves, parents et enseignants, mais aussi pour le ministère. J’entends souvent dire ces derniers mois que les débats autour de l’école sont devenus plus sereins, moins conflictuels. Je souhaite que cette ambiance constructive et ce climat de confiance se poursuivent au cours de l’année à venir. Début septembre, les grands projets autour de la petite enfance, de l’école fondamentale et du lycée auront été introduits dans la procédure législative. Répondre rapidement au besoin de classes internationales au Luxembourg, adapter le système éducatif à l’ère numérique du 21e siècle, améliorer la qualité scolaire en impliquant davantage les acteurs… les ambitions ne manquent pas. Nos jeunes ont besoin de l’engagement de chacun pour avoir les meilleures chances de réussite dans ce monde de plus en plus complexe.»