Philippe Mersch: «L’évolution des ventes de motorisations essence se confirme.» (Photo: Paperjam.lu / archives)

Philippe Mersch: «L’évolution des ventes de motorisations essence se confirme.» (Photo: Paperjam.lu / archives)

Monsieur Mersch, l’Autofestival 2017 est en passe de se clôturer ce lundi soir. Quel premier bilan êtes-vous déjà en mesure de tirer de cette 53e édition?

«C’est un bilan que je qualifierais de nuancé. Car si les concessionnaires semblent satisfaits de la manière dont les choses se sont déroulées, certains confrères sont par contre moins contents. Cela serait dû au débat qui a eu lieu ces derniers temps autour du diesel, et notamment de déclarations ou d’annonces émanant du ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, ou de l’eurodéputé Claude Turmes.

Je pense que ces discussions ont freiné l’enthousiasme des potentiels acheteurs de 4X4 ou de grosses berlines.

Cela est d’autant plus normal qu’on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait, avec de possibles hausses des accises frappant le diesel ou l’éventuelle interdiction de ces moteurs au cœur des villes.

Quelles sont les tendances qui ont pu être observées cette année? Confirment-elles celles dont il avait déjà été question l’an dernier?

«Il est certain que l’évolution des ventes de motorisations essence se confirme. C’est clairement une tendance du côté des petites et des moyennes voitures, avec lesquelles on roule moins.

Pour les 4X4 et les limousines, en complément de ce que je vous ai dit et faute d’alternative, on en reste toujours au diesel.

Je crois que c’est au niveau des motorisations hybrides que se dessine réellement une nouvelle tendance. Là où elles sont disponibles, les visiteurs s’informent et demandent à essayer, à tester ces voitures. Il y a un réel frémissement de ce côté-là.

Les chiffres provisoires concernant les immatriculations de janvier font état d’une hausse de près de 18% par rapport à janvier 2016. S’achemine-t-on vers une nouvelle année record, meilleure encore que celle écoulée?

«Il est beaucoup trop tôt pour l’affirmer. Ces résultats provisoires concernant le mois de janvier sont en réalité ceux de la fin 2016, dont ils confirment l’excellente tenue.

Il en va souvent ainsi, chaque mois de janvier ou presque, au niveau des immatriculations. Mais c’est sans rapport avec l’Autofestival, qui lui ne produit des immatriculations que de février à mai.

Ce n’est qu’à ce moment-là qu’on y verra un peu plus clair sur la tendance qui se dessine pour 2017, comme sur l’éventuelle percée des motorisations hybrides dont je vous parlais.»