«Oui, le Luxembourg possède une bonne couverture médiatique, ses circuits administratifs sont courts, et la recherche de partenaires est aisée. Cependant, son marché reste trop petit.» (Photo: LaLa La Photo / archives)

«Oui, le Luxembourg possède une bonne couverture médiatique, ses circuits administratifs sont courts, et la recherche de partenaires est aisée. Cependant, son marché reste trop petit.» (Photo: LaLa La Photo / archives)

Monsieur Reding, la créativité est-elle perçue à sa juste valeur par les décideurs économiques, et quels sont les défis majeurs que doit relever le secteur des industries créatives au Luxembourg?

«On constate encore malheureusement une large ignorance de la valeur que peut ajouter la créativité à un modèle économique.

De fait, une grande part de ce secteur est tenue par des indépendants, et rares sont ceux qui possèdent des entreprises de moyenne ou grande taille. Il reste donc difficile de s’occuper de tout, en tout temps. La perte de productivité est par conséquent particulièrement importante.

Quels sont les besoins les plus importants du secteur en termes législatifs et pratiques?

«La flexibilité au travail et le taux de TVA. Beaucoup d’entre nous ont très peu de TVA à récupérer, cette dernière est donc simplement vécue comme un impôt supplémentaire.

Est-il facile de développer ses idées créatives au Luxembourg?

«Oui, le Luxembourg possède une bonne couverture médiatique, ses circuits administratifs sont courts, et la recherche de partenaires est aisée. 

Cependant, son marché reste trop petit, il y a très peu d’inputs de haut niveau. Il y a peu d’échanges, pas d’universités qualifiées, pas de main-d’œuvre sur place, et des conditions difficiles pour la faire venir. Il faut donc se développer à l’étranger, et ceci est relativement compliqué à partir du Luxembourg.»

Les inscriptions au 10x6 «Creative Industries» sont ouvertes sur le site du Paperjam Club.