À bientôt 45 ans, Christian Strasser mise sur le collectif pour les prochains défis de Lalux. (Photo: Christophe Olinger)

À bientôt 45 ans, Christian Strasser mise sur le collectif pour les prochains défis de Lalux. (Photo: Christophe Olinger)

Monsieur Strasser, quelle a été votre réaction d’emblée lorsque Pit Hentgen vous a proposé ce poste?

«J’ai passé 21 ans dans le secteur bancaire (à la Banque internationale à Luxembourg, ndlr), mais le sujet de l’assurance ne m’était pas totalement inconnu puisque j’ai, outre les ressources humaines, eu pour mission de prendre en charge les activités d’assurance de la banque. Qu’il s’agisse tant de la partie traditionnelle pour les résidents ou des produits en libre prestation de services pour une clientèle bancaire non résidente. J’ai donc une expérience et un certain intérêt pour le domaine de l’assurance. 

Cette nouvelle mission me permet de me remettre en cause, de me réinventer dans un secteur proche, mais différent. Je trouve cela intéressant, car je considère qu’il est nécessaire de se remettre en question, de sortir de sa zone de confort pour poursuivre son apprentissage. Et puis je dois avouer que je me considère encore trop jeune pour ne plus avoir le plaisir de me remettre en question! 

Comment définiriez-vous votre style de management?

«Je suis quelqu’un qui adore les résultats. Nous préférons tous en avoir de bons, gagner. Il arrive aussi parfois de perdre, mais dans tous les cas je pense qu’il faut agir avec un certain fair-play, tant en interne qu’en externe. Le but n’est pas de faire quelque chose sur le dos de nos clients ou au niveau de la concurrence. Si nous parlions de football, je dirais qu’il faut jouer la balle, pas l’homme. Or, comme dans le sport, il ne suffit pas d’avoir un bon manager, mais il est aussi nécessaire de compter sur une bonne équipe, de trouver les bonnes compétences pour aboutir à un résultat commun.

Quelle est votre perception du marché luxembourgeois de l’assurance, dominé par quatre grandes enseignes?

«Quatre grands acteurs me semble être un nombre intéressant, car il permet à une vraie concurrence de s’installer, en faveur des clients. Cette concurrence peut jouer vraiment grâce au positionnement de chacun en fonction de la cible recherchée. Par contre, je serais réservé quant à l’arrivée de plus d’acteurs, ce qui risquerait de rendre le marché trop ‘sauvage’. C’est donc un marché mature, intéressant, qui comporte cependant des défis majeurs comme les taux d’intérêt bas, mais aussi le tsunami réglementaire.»