Monsieur Berthelot, l’autopartage est déjà largement proposé. Qu’apportez-vous de nouveau?
Tout d’abord, nous nous adressons aux entreprises. Si le marché est déjà bien fourni pour les particuliers, il reste en revanche un gros travail pour intégrer le partage dans les flottes de véhicules des salariés. Deuxième point de différentiation, Moovee va au delà des offres classiques, puisque nous proposons l’automatisation d’accès à des voitures, vélos et trottinettes. On peut ainsi fournir à chaque fois le moyen de transport le mieux adapté au besoin de l’usager. Enfin, nous sommes un opérateur technologique. Nous gérons pour les entreprises tout le système d’intelligence de mise à disposition, de réservation, de verrouillage des voitures et de maintenance.
À ce propos, l’autopartage, n’est-ce pas l’enfer en termes de maintenance?
Figurez-vous que la donne est très différente quand vous proposez cette solution en entreprise. On a noté un taux de dégradation des véhicules plus faible quand ils sont fournis par l’employeur. L’utilisateur étant clairement identifié, et connu de tous les autres usagers, il se sent davantage responsabilisé. Chacun sait qui a pris la voiture avant lui et qui la récupérera derrière!
Quel intérêt ont les entreprises à jouer le jeu de l’autopartage?
Déjà, financièrement, cela réduit les flottes statiques qui restent parfois des jours entiers non utilisés. Côté foncier, cela libère aussi des places de parking. L’employeur peut, par exemple, proposer une place de stationnement à un salarié, ou une voiture de fonction, à condition qu’il accepte de partager son véhicule. Pour l’entreprise, c’est une action positive en termes de responsabilité sociétale. Avec une flotte multimodale partagée, on contribue à désengorger les centres-villes et à diminuer la pollution.