Madame Mariani, que représente pour vous ce prix récompensant l’exportation de produits et services «Made in Luxembourg»?

«C’est une récompense qui arrive après beaucoup d’années de travail et de développement. On peut aussi parler de reconnaissance officielle. C’est aussi une satisfaction que l’on peut partager avec son équipe, ses employés qui travaillent dur pour parvenir à exporter nos produits. J’y vois aussi une manière de nous affirmer en tant que société luxembourgeoise qui veut travailler dans l’industrie, exporter et développer de nombreux projets à partir du Luxembourg. Nous voulons donc être le porte-drapeau d’un Luxembourg qui réussit, qui investit, qui produit et qui s’exporte.

L’image du Luxembourg est parfois écornée à l’étranger. Comment peut-on y remédier?

«Je ne pense pas que notre image soit négative. Je pense qu’il faut démontrer qu’au Luxembourg nous ne sommes pas seulement une boîte aux lettres, que nous avons plein de choses à créer, à développer. C’est donc cette image-là que nous arrivons à véhiculer, car nous sommes dans le secteur industriel. Nous produisons quelque chose, nous vendons quelque chose de concret qui se retrouve dans la vie des gens, donc c’est cette image que nous pouvons donner du Luxembourg et c’est cette image que je voudrais que l’on donne.

Quel est le plus grand défi, selon votre expérience, lorsqu’on se lance dans un processus d’exportation?

«Le relationnel est très important pour réussir dans cette démarche. De notre côté, nous travaillons beaucoup avec les pays de foi musulmane. Nous devons donc respecter la culture et l’historique de ces pays, avoir une approche adaptée et progressive, notamment lorsque vous êtes une femme. Nous donnons aussi un produit rendu clé en main au client, qu’il se trouve en Afrique ou en Australie, donc toute la partie logistique, qui est quand même assez lourde à suivre, est assurée par nos soins.»