«Il faut se battre, au sens noble du terme, pour gagner les faveurs des donateurs», indique Laurent Martin-Kirchmann. (Photo: Anna Katina/Archives)

«Il faut se battre, au sens noble du terme, pour gagner les faveurs des donateurs», indique Laurent Martin-Kirchmann. (Photo: Anna Katina/Archives)

Le Bal de la Croix-Rouge est une tradition bien ancrée, comment voulez-vous la faire vivre «à votre façon», en ayant formé ce nouveau comité?

Laurent Martin-Kirchmann. – «Le Bal de la Croix-Rouge luxembourgeoise est certainement parmi les soirées de gala à caractère caritatif les plus anciennes au Luxembourg. Cette année, nous allons célébrer la 16e édition de ce bal. Sachant qu’il a lieu tous les deux ans je vous laisse faire le calcul. Comme nous aimons à le rappeler, «Tout change, rien ne change…» alors que cette édition est bel et bien placée sous le signe de la transmission. Certains membres faisaient déjà partie de l’ancien comité, d’autres nous ont rejoints cette année. C’est donc avec fierté qu’ensemble, nous avons repris le flambeau et que nous continuons à œuvrer avec la même créativité, le même enthousiasme et le même engagement pour être à la hauteur des attentes des 430 invités que nous accueillerons ce samedi soir… Cela étant, chaque édition est unique par essence. Nous devons donc nous réinventer sans cesse!

Quels sont les éléments-clés, voire les secrets, pour qu’une telle organisation soit une réussite?

«La véritable clé du succès est sans aucun doute l’engagement de toutes et de tous. Après le bal, c’est déjà avant le bal… et pour réussir un événement tel que celui-ci, il faut s’y prendre très tôt. Ne serait-ce que pour trouver et réserver un lieu insolite, comme le chapiteau de l’Adventscircus cette année. Il faut savoir que nous sommes tous bénévoles et que nous avons des postes à responsabilités qui ne nous laissent que peu de temps. Il y a donc eu quelques changements au niveau de l’organisation du comité. Il n’y a plus de présidence ni de bureau. Tout le monde est à sa place et prend la responsabilité de sa mission en fonction de son savoir-faire. Les décisions sont ensuite prises par vote. 

Cette méthode nous permet de gagner beaucoup de temps, que nous pouvons ensuite utiliser ailleurs. Mais la réussite résulte surtout de la générosité de nos parrains, sponsors et partenaires qui nous soutiennent inlassablement. Sans oublier les donateurs qui nous offrent des lots incroyables qui nous permettent de collecter des montants vertigineux. Il faut dire que Stéphane Bern sait comme personne d’autre «encourager» nos invités et faire monter les enchères. Si l’on ajoute à cela un dévouement total à la cause, la complicité entre les membres du comité et un carnet d’adresses bien rempli, le succès devrait être au rendez-vous. On y croit fort!

Quel regard portez-vous sur la place de la philanthropie/charité au Luxembourg? Comment toucher un plus large public?

«Il y a de nombreuses organisations qui œuvrent pour de nobles causes au Luxembourg. Soutenir la culture, le sport, la lutte contre des maladies graves ou la préservation de l’environnement ne sont que quelques exemples et qui ne pourraient pas exister sans la générosité des bénévoles et notamment des entreprises privées. L’État à lui seul peut difficilement subvenir à tous les besoins d’une nation. 

J’ai la prétention de croire que la plupart de nos compatriotes sont conscients de cette réalité et, de ce fait, soutiennent une ou plusieurs œuvre(s). Cela étant, le gâteau n’est pas extensible et il faut se battre, au sens noble du terme, pour gagner les faveurs des donateurs. Je parlais du carnet d’adresses auquel il faut indéniablement rajouter les réseaux sociaux, qu’il faut tout particulièrement soigner de nos jours. Et ne pas négliger une cible très importante, les expatriés et particulièrement nos compatriotes anglo-saxons pour lesquels la «charity» fait partie de leur mode de vie. Et puis il y a la transparence, les valeurs, les messages et les promesses tenues par l’organisation qui font que sa réputation attire le plus grand nombre. Ce qui peut en partie expliquer la générosité des bénévoles et le dévouement des donateurs de la Croix-Rouge luxembourgeoise dont la mission ne peut pas laisser indifférent et qui se résume en deux mots: Mënschen hëllefen… venir en aide aux autres!»  

Le comité d’organisation du Bal de la Croix-Rouge est composé de: Gauthier Destenay, Marie-Anne Felten, Martine Gortan-Thill, Laurent Martin-Kirchmann, Nina Muller, Patrick Picco, Anouk Schiltz, Géraldine Theisen-Becker.